• Salut tout le monde, bienvenue dans le monde de Twilight. Vous trouverez ici tout ce que je suis en mesure de vous apprendre livres, les films, les acteurs, la BO et plein d'autres choses encore. Malheureusement mon accès à Internet est très limité et mon blog avance à une vitesse très lente (une fois toutes les 2 semaines). Pour ceux ou celles qui sont déjà passé voir le site j'ai fait quelques modifs dans la BO. Surtout si vous avez une requête, ou si vous avez vu une erreur quelque part n'hésitez pas à me le signaler.

    Merci



     



  • Chapitre 12. Complications (Part. 1) <o:p></o:p>

    Bella et moi marchâmes en silence jusqu’à la classe de Biologie. J’essayais de me concentrai sur ce moment, sur la fille à mes côtés, sur ce qui était réel et solide, sur tout ce qui pourrait empêcher les visions décevantes et sans importance d’Alice d’envahir ma tête.
        Nous passâmes devant Angela Weber, s’attardant sur le trottoir, discutant de son devoir avec un garçon de sa classe de Trigonométrie. Je scannai ses pensées précautionneusement, attendant une nouvelle déception, mais je fus surpris par le plus sage des tenor.
        Ah, il y avait quelque chose qu’Angela voulait. Malheureusement, ce n’était pas quelque chose que je pourrait mettre facilement dans un papier cadeau.
        Je me sentis étrangement réconforté par ce moment, en entendant le désir désespéré d’Angela. Un lien d’affinité qu’Angela ne connaîtrait jamais me traversa, et, durant cette seconde, je ne faisais qu’un avec cette gentille fille humaine.
        C’était étrangement réconfortant de savoir que je n’étais le seul à vivre une histoire d’amour tragique. Le chagrin amoureux était m’entourait.
        Dans la seconde qui suivit, je fus abruptement et absolument irrité.  Parce que l’histoire d’amour d’Angela n’avait rien de tragique. Elle était humain, et il était humain, et la différence qui semblait insurmontable dans sa tête était ridicule, vraiment ridicule comparé à ma propre situation. Il n’y avait pas de raison qu’elle ait le coeur brisé. Quel tristesse inutile, alors qu’il n’y avait pas de raison valide pour qu’elle ne soit pas avec celui qu’elle voulait. Pourquoi n’aurait-elle pas ce qu’elle voulait? Pourquoi cette histoire là ne devrait-elle pas avoir une fin heureuse?
        Je voulais lui faire un cadeau... Eh bien, j’allais lui donner ce qu’elle voulait Sachant ce que je savais de la nature humain, ca ne serait probablement même pas difficile. Je  passais au crible la conscience du gars à côté d’elle, l’objet de ses affections, et il ne semblait pas réticent, il était juste bloqué par la même réticence qu’elle. Désespéré et  résigné tout comme elle.
        Tout ce que j’aurais à faire, serait de faire une suggestion...
        Le plan se mit en place facilement, le script s’écrivait tout seul, sans effort de ma part. J’aurais besoin de l’aide d’Emmett - l’embarquer dans mes plans ne serait pas vraiment difficile. La nature humain était tellement plus facile à manipuler que celle des vampires.
        J’étais content de ma solution, et de mon cadeau à Angela. C’était une bonne diversion de mes propres problèmes. Les miens eurent-ils été aussi facile à réparer.
        Mon humeur s'améliora légèrement quand Bella et moi prîmes nos places. Peut-être devrais-je être plus positif. Peut-être qu’il y avait une solution quelque part qui m’échappait, tout comme la solution évidante d’Angela lui semblait invisible. Ca n’était sûrement pas le cas.... Mais pourquoi perdre du temps avec le désespoir? Je ne devais pas le perdre quand il s’agissait de Bella. Chaque seconde comptait.
        Mr. Banner entra en tirant une ancienne télévision surplombé d’un lecteur de cassette. Il entamait un cours qui l'intéressait particulièrement - les problèmes génétiques - en nous montrant un film durant les trois prochains jours. Lorenzo’s Oil n’était pas une oeuvre très joyeuse, mais cela ne réfréna pas l’enthousiasme dans la pièce. Pas de notes, pas de contrôle. Trois jours de liberté. Les humains exultaient.
        L’un ou l’autre ne me dérangeait pas. Je n’avais pas réellement l’intention de prêter attention à autre chose que Bella.
        Je n’éloignai pas ma chaise d’elle aujourd’hui, pour me donner assez d'espace pour respirer. A la place, je restais proche d’elle comme n’importe quel humain l’aurait fait. PLus proche que lorsque nous étions dans ma voiture, assez proche pour que le côté gauche de mon corps soit irradié par la chaleur de sa peau.
        C’était une expérience étrange, à la fois plaisante et angoissante, mais je préférais cela plutôt que d’être assise de l’autre côté de la table. Je n’étais pas satisfait. Etre si proche d’elle me donnait seulement l’envie d’être encore plus proche. Cette attirance s'accentuait plus je me rapprochait.
        Je l’avais accusé d’être un aimant à danger. A cet instant, cela semblait vrai, littéralement. J’étais le danger, à chaque millimètre que je m’accordais vers elle, son attraction se décuplait.
        Puis, Mr Banner éteint les lumières.
        C’était bizarre à quel point cela fit une différence, considérant que le manque de lumière ne gênait presque pas ma vue. Je pouvais voir aussi parfaitement qu'auparavant. Chaque détail de la pièce était très clair.
        Alors pourquoi cette soudaine tension dans l’air, dans ce noir, n’étais-je plus un être sombre? Etait-ce par ce que je savais que j’étais le seul à pouvoir voir clairement? Que Bella et moi étions invisible aux autres? Comme si nous étions seuls tout les deux, cachés dans cette salle sombre, assis si proche l’un de l’autre...
        Ma main bougea vers elle sans permission. Juste pour toucher sa main, la tenir dans l’obscurité. Serait-ce une erreur si horrifiante? Si ma peau la gênait, elle n’aurait qu’à la repousser...
        Je retirai ma main d’un coup sec, croisant mes bras sur ma poitrine, serrant mes poings très fort. Pas d’erreurs. Je m’étais promis que je ne ferais pas d’erreurs, aussi infimes qu’elles soient. Si je tenais sa main, j’en voudrais plus - une autre caresse insignifiante, un autre mouvement pour me rapprocher. Je pouvais le sentir. Un nouveau genre de désir grandissait en moi, essayant de surpasser mon self-control.
        Pas d’erreurs.
        Bella croisa ses bras en sécurité sur sa poitrine, et ses poings se serrèrent, tout comme les miens.
        A quoi penses-tu? Je mourrai d’envie de lui murmurer ces mots, mas la pièce était trop silencieuse pour m’en sortir avec, ne serait-ce qu’un murmure.
        Le film commença, éclairant légèrement la pénombre. Bella me jeta un coup d’oeil. elle remarqua la façon dont je me tenais - tout comme elle- et sourit. Ses lèvres s'écartèrent légèrement, et ses yeux semblaient plein d’une chaude invitation.
        Ou peut-être que je ne voyais que ce que je voulais voir.
        Je lui souris moi aussi; sa respiration se transforma en faible halètement, et elle détourna rapidement le regard.
        Cela empira les choses. Je ne savais pas ce qu’elle pensait, mais soudainement j’étais persuadé que je ne m’étais pas trompé auparavant, et qu’elle voulait que je la touche. Elle avait ressentit ce dangereux désir tout comme moi.
        Entre son corps et le mien, l'électricité bourdonnait.
       
       Elle ne bougea pas durant toute l’heure, gardant une pose raide et contrôlée, tout comme la mienne. Occasionnellement, elle me jetait un coup d’oeil, et le le courant bourdonnant me frappait comme un éclair.
        L’heure s’écoulait - doucement, et pourtant pas assez lentement. C’était tellement nouveau, j’aurais pas pu rester assis avec elle comme ça pendant des jours, juste pour ressentir pleinement cette expérience.
        Je me disputais avec moi-même sur douze sujets différents alors que les minutes passaient, la rationalité luttant avec le désire lorsque j’essayais de justifier mon envie de la toucher.
        Finalement, M. Banner ralluma les lumières.
        Sous la lumière des néons, l’atmosphère de la piece redevint normale. Bella soupir and étira ses doigts devant elle. Cela avait du être inconfortale pour elle de rester ausi longtemps dans cette position. C’était plu facile pour moi - l’immobilité me venait naturellement.
        Je gloussai devant son soulagement . “Eh bien, ce fut intéressant.”
        “Hmm” murmura-t-elle, comprenant clairement ce à quoi je referai, sans faire de commentaire. Que ne donnerai-je pas pour entendre ce qu’elle pensait à ce moment là.
        Je soupirai. J’aurais beau espérer de ton mon corps, cela ne changerait rien.
        “On y va?” demandai-je, déjà debout.
        Elle fit une grimace et se mit debout, perdant un peu l’équilibre au passage, les mains encartées comme si elle avait peur de tomber.
        Je pourrai lui offrir ma main. Ou je pourrais la placer sous son coude - tout doucement - et la retenir. Ce ne serait sûrement pas une infraction si terrible.
        Pas d’erreurs.
        Elle fut très silencieuse en se dirigea vers le gymnase. La ride entre ses yeux était très marquée, une signe qui prouvait qu’elle était profondément songeuse. Moi, aussi, je pensai beaucoup.
        Toucher sa peau ne la blesserait pas soutenait mon égoïsme.     
        Je pourrai facilement contrôler la pression de main. Ce n’était pas vraiment difficile, tant que je gardai un contrôle ferme sur moi-même. Mon sens tactile était plus développé que celui des humains; je pouvais jongler avec douze coupes de cristal sans en casser une seule; je pouvais caresser une bulle de savon sans la faire éclater. Tant que j’avais le contrôle...
        Bella était comme une bulle de savon - fragile et éphémère. Temporairement.
        Combien de temps pourrai-je justifier ma présence dans sa vie. Combien de temps avais-je? Aurais-je une autre chance comme celle ci, un autre moment comme celui là, comme cette seconde? Elle ne serait pas toujours à porté de mes mains...
        Bella se retrouva vers moi devant la porte du gymnase, ses yeux grands ouverts devant mon expression. Elle ne parlait pas. Je me vis dans la réfection de ses yeux et vit le conflit qui se jouait dans les miens. Je regardai mon visage se transformait alors que mon meilleur argument s’envolait.
        Ma main se leva inconsciemment. Aussi doucement que si elle avait été faire du plus fin des verre, fragile comme une bulle, mes doigt caressèrent la peau chaude qui recouvrait ses joues. Elle se réchauffa à mon contact, et je pouvais sentir le sang battre sous sa peau transparente.
        Assez, ordonnai-je, alors que mes mains épousait la forme de sous visage avec douleur. Assez.
        Il était difficile de retirer ma main, de m'arrêter de m’approcher d’elle. Un millier de possibilité envahir mon esprit en un instant - un millier de façon de la toucher. Le bout des mes doigts contournant ses lèvres. Mes palmes entourant son menton. Retirer la barrette de ses cheveux et les laisser se répandre sur mes mains. Mes mains enroulées autour de sa taille, la tenant contre mon corps.
        Assez.
        Je me forçai à me retourner, m'éloigner d’elle. Mon corps raidit - avançant malgré lui.
        Je laissai mon esprit s’attarder en arrière pour la regarder alors que je marchait  vivement - courant presque pour m’éloigner de la tentation. J’attrapai les pensées de MIke Newton - elles étaient les plus bruyantes - alors qu’il regardait Bella lui passer devant  sans le remarquer, les yeux perdus et les joues rouges. Il lança un regard noir et soudain mon nom fut mêlé à un flot de juron dans sa tête; je ne pouvais pas m'empêcher de soupirer en souriant.
        Ma main me picotait. Je l’étirai puis serrai mon poing, mais les piqûres continuèrent sans me faire souffrir.
        Non, je ne lui avais pas fait mal - mais la toucher constituait tout de même une erreur.
        C’était comme du feu - comme la brûlure provoquée par la soif dans ma gorge, se répandant dans tout mon corps.
        La prochaine que je serais prés d’elle, serais-je capable de me retenir de la toucher une nouvelle fois? Et si je la touchait ne serai-ce qu’une fois encore, serais-je capable de me contenter de ça?
        Plus d’erreurs. C’était finit. Savoure ce souvenir Edward, me dis-je avec gravité, et garde tes mains pour toi. C’était ça, ou je devrais me forcer à partir...n’importe comment. Parce que je ne pouvais pas me permettre d’être prés d’elle si je m’obstinais à faire des erreur.
        Je pris une grand inspiration tenant de mettre de l’ordre dans mes pensées.
        Emmett m’attrapa à l'extérieur du bâtiment d’Anglais.
        “Hey Edward” Il a une meilleure mine. Une mine bizarre, mais c’est mieux. Il a l’air heureux.
        “Hey Em.” Avais-je l’air heureux? J’imagine, malgré le chaos dans ma tête, je me sentais heureux.
        T’as bien fait de tenir a langue mon gars. Rosalie veut te l’arracher.
        Je soupirai.
    “Désolé de t’avoir laissé géré ça. Es-tu énervé?”
        “Nan. Rose s’en remettra. Ca devait arriver de toutes façons.”
    Avec ce qu’Alice vu...
        Les visions d’Alice n’était vraiment pas ce à quoi j’avais envie de penser à présent. Je regardai au loin, les mâchoires verrouillées.
        Alors que je cherchai une distraction, je vis Ben Cheney entrer en classe d’Espagnol juste devant nous. Ah - voilà une chance de donner son présent à Angela Weber.
        Je m'arrêtais de marcher, attrapant le bras d’Emmett.
    “Attends une seconde”
        “Qu’est ce qu'il y a?”
        “Je sais que je ne le mérite pas, mais est ce que tu me ferais tout de même une faveur?”
        “Qu’est ce que c’est”
    demanda-t-il curieux.
        Dans un souffle - à une vitesse qui rendrait ses mots incompréhensibles à tout humain, aussi fort que je les aient prononcés - je lui expliquait ce que je voulais.
        Il me fixa le regard vide que j’eus finit, ses pensées aussi vide que son visage.
        “Alors?” dis-je promptement. “Est ce que tu vas m’aider à le faire?”
        Il prit une minute avant de me répondre.
    “Mais pourquoi?”
        “Allez quoi, Emmett. Pourquoi pas?"
        Qu’est ce que tu es, et qu’as-tu fait de mon frère?

        “N’es-tu pas celui qui se plain toujours que l’école soit toujours pareil? Voici quelque chose de différent, non? Considère ça comme une expérience - une expérience de nature humaine”
        Il me fixa pendant un long moment avant de céder. “Bon, c’est différent, mais qu’est ce que ça t’apportes... Ok d’accord.” Emmett grogna et haussa les épaules. “Je vais t’aider.”
        Je lui souris, encore plus enthousiaste à propos de mon plan maintenant qu’il était de la partie. Rosalie souffrait, mais je lui serait toujours redevable d’avoir choisit Emmett; personne n’avait un meilleur frère que moi.
        Emmett n’avait pas besoin de répéter. Je lui soufflai son texte en entrant en classe.
        Ben était déjà à sa place derrière moi, rassemblant le devoirs qu’il devait rendre. Emmett et moi nous assîmes tout deux et l’imitâmes. La classe n’était pas encore silencieuse; les conversations tamisées continueraient jusqu’à ce que M. Goff réclame l’attention. Elle n’était pas pressée, évaluant les quizz de sa dernière classe.
        “Donc, dit Emmett, la voix plus forte que nécessaire - si il n’avait vraiment parlé qu’à moi. Est ce que tu as déjà demandé à Angela Weber de sortir avec toi? “
        Le bruissements de papier venant de derrière moi s'arrêtèrent bruyamment tandis que Ben se figeait, son attention soudainement rivée sur notre conversation.
        Angela? Ils parlent d’Angela,
        Bien. J’avais son attention.
        “Non” dis-je, secouant doucement ma tête pour paraître plein de regrets.
        “Pourquoi?” improvisa Emmett. “T’es une poule mouillée”.
        Je lui fis une grimace. “Non. J’ai entendu dire qu’elle était intéressée par quelqu’un d’autre.”
        Edward Cullen allait demandé à Angela Weber de sortir avec lui? Mais..non. Je n’aime pas ça. Je ne veux pas qu’il s’approche d’elle. Il n’est pas...bien pour elle. Pas...sain.
        Je n’avais pas anticipé sa galanterie, son instinct protecteur. J’avais parié sur la jalouise. Mais peu importe ce qui marcherait.
        “Et tu vas laissé ça t'arrêter?” demanda Emmett avec arrogance, improvisant de nouveau.
        “Je n’aime pas la compétition”.
        Je lui jetai un regard furieux, mais j’étais habitué à ce qu’il était en train de faire. “Ecoute, je crois qu’elle apprécie vraiment ce type, Ben. Je ne vais pas essayé de la convaincre du contraire. Il y a d’autres filles.”
        La réaction derrière fois fut électrique.
        “Quoi?” demanda Emmett, de nouveau fidèle au scripts.
        “Ma partenaire de laboratoire dit que le gars s’appelle Cheney. Je ne suis pas sur de savoir de qui il s’agit.”
        Je ravalai mon sourire. Seuls les hautains Cullens pouvait s’en sortir en prétendant ne pas savoir qui était chaque étudiant du minuscule lycée.
        La tête de Ben  tourbillonnait sous l’effet du choc. Moi? Face à Edward Cullen? Mais pourquoi me préférerait-elle?
        “Edward,” marmonna Emmett très bas, roulant ses yeux en direction du garçon. “Il est juste derrière toi” mima-t-il de ses lèvres, de façon si évident que tous les humains pouvait facilement lire sur ses lèvres.
        “Oh” marmonnai-je à mon tour.
        Je me retournais sur mon siège, jetai un coup d’oeil rapide au garçon derrière moi. Pendant une seconde, les yeux noirs derrière les lunettes furent effrayés, puis il se raidit et bomba ses épaules étroites, clairement atteint par examen désobligent. Son menton se souleva et sa peau marrons foncé se fonça encore plus quand il rougit sous l’effet de la colère.
        “Heu” dis-je arrogant en me retournant vers Emmett.
        Il pense qu’il est meilleur que moi. Mais Angela ne le pense pas elle. Je vais lui montrer...
        Parfait.
        “Mais tu n’as pas dit qu’elle emmenait Yorkie au ball?” demanda Emmett éternuant le nom du garçon, si bien que personne se retournèrent l’air méprisant devant son attitude bizarre.
        “Apparemment, c’était une décision de groupe;” Je voulais être sur que Ben comprenait bien ça.
    “Angela est timide. Si B- eh bien si ce gars n’a pas le courage de lui demander de sortir avec lui, elle ne le fera jamais.”
        “Tu aimes les filles timides,”
    dit Emmett, de retour à son improvisation. Les filles discrètes. Les filles comme...hmm, je ne sais pas. Peut-être Bella Swan?
        Je lui fit une grimace. “Exactement” puis je retorunai à mon interprétation. “Peut-être qu’Angela en aura marre d’attendre. Peut-être que je l’inviterai au bal de fin d’année.”
        Non, tu ne le feras pas, pensa Ben, mettant les choses au clair. Ce n’est as grave si elle est plus grande que moi. Si elle s’en fiche, alors moi aussi. Elle est la plus gentille, intelligente et jolie fille de l’école, et elle me veut, moi.
        J’aimais ce Ben. Il semblait vif et bien intentionné. Peut-être même qu’il était digne d’une fille comme Angela.
        Je levai les deux pouce vers Emmett sous le bureau tandis que Mrs. Goff se levait et saluait la classe.
        Ok, j’admets - c’était plutôt fun, pensa Emmett.
        Je me souris à moi-même, content d’avoir pu provoquer une fin heureuse à l'histoire d’amour de quelqu’un. J’étais positif sur ce que Ben allait faire, et Angela recevrait son cadeau anonyme. Ma dette était payée.
        Comme les humains étaient bête, de laisser une différence de taille de 15 cm mettre en péril leur bonheur.
        Mon succès me rendit de bonne humeur. Je souris de nouveau en m’installant dans ma chaise, prêt à être divertit. Après tout, Bella m’avait fait remarqué au cours du déjeuner, que je ne l’avais jamais vu en action durant le cours de gym.
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    Chapitre 12. Complications (Part. 2) <o:p></o:p>

    Les pensées de Mike furent les plus faciles à localisées dans l’essaim de  voix qui gazouillaient dans le gymnase. Son esprit était devenu bien trop familier ces quelques dernières semaines. En soupirant, je me résignais à écouter à travers lui. Au moins, je pouvais être sur qu’il prêterait attention à Bella.
        J’arrivais juste à temps pour l’entendre lui proposer d’être son partenaire de Badminton; en faisant la suggestion, d’autres association de partenaires lui traversèrent l’esprits. Mon sourire s’évanouit, mes dents se serrèrent, et je devais me souvenir qu'assassiner Mike Newton n’était pas dans mes options.
       
    “Merci Mike - tu n’es pas obligé de faire ça, tu sais.”
        “Ne t’inquiètes pas, je m’écarterai de ton chemin.”

        Ils se sourirent mutuellement, les souvenirs de nombreux accidents - toujours connectés à Bella, d’une façon ou d’une autre - fusèrent dans la tête de Mike.
        Mike joua seul au début, pendant que Bella hésitait à l’arrière du terrain, tenant sa raquette délicatement, comme s’il s’agissait d’une sorte d’arme. Puis Coach Clapp passa prés de Mike et lui ordonna de laisser Bella jouer.
        Oh oh pensa Mike alors que Bella avança en soupirant, tenant sa raquette avec un angle bizarre.
        Jennifer Ford servit le volant directement sur Bella, un petit air suffisant dans son esprit. Mike vit Bella tanguer vers le volant, faisant vaciller la raquette dans un espace trés large autour de la cible, puis il se jeta pour essayer de sauver cette volée.
        Je regardai la trajectoire de la raquette de Bella, alarmé. Evidemment, la raquette heurta le filet, rebondissant sur le front de Bella, avant de faire une pirouette pour s’attaquer au bras de Mike dans un bruit sourd.
        Ow. Ow. Hou. Je vais avoir un bleu.
        Bella se massait le front. Il m’était difficile de rester assis ici en sachant qu’elle était blessée. Mais que pourrais-je faire si j’étais là bas? Et ça n’avait pas l’air sérieux...j’hésitais, regardant. Si elle comptait continuer à jouer, je devrais trouver une excuse pour la sortir de son cours.
        Le coach rigola. “Désolé Newton.” Cette fille porte la poisse comme personne. Je ne devrais pas l’infliger aux autres...
        Il tourna le dos délibérément, et s'éloigna pour regarder un autre match pour que Bella puisse retourner à son ancien poste de spectatrice.
        Oh, pensa de nouveau Mike, massant son bras. Il se tourna vers Bella.
    “Ca va?”
        “Ouais, et toi?”
    demanda-t-elle honteusement, en rougissant.
        “Je pense que je vais m’en tirer.” Je ne veux pas passer pour un pleurnichard. Mais, la vache, ça fait mal.
        Mike balança son bras, grimaçant.
        “Je pense que je vais juste rester en arrière,” dit Bella, l’embarras et la peine se lisant sur son visage, au lieu de la douleur. Peut-être que Mike avait eu droit au pire. J'espérais en tout cas que c’était le cas. Au moins, elle ne jouait plus. Elle maintint sa raquette si prudemment derrière son dos, les yeux pleins de remords...je dus cacher mon rire derrière une toux.
        Qu’est ce qui est si drôle? voulut savoir Emmett.
        “Je te le dirai plus tard,” murmurai-je.
        Bella ne s’aventura plus dans le match. Le coach l’ignora, et Mike joua seul.
        Le quizz de fin de cours fut un jeu d’enfant, et Mrs. Goff me laissa sortir plus tôt. J’écoutais intensément Mike en marchant à travers le campus. Il avait décidé d’affronter Bella à mon sujet.
        Jessica jure qu’il sortent ensemble. Pourquoi? Pourquoi l’a-t-il choisit?
        Il ne voyait pas la réalité en face - c’était elle qui m’avait choisit.
       
    “Donc”
        “Donc quoi?”
    se demanda-t-elle.
        “Toi et Cullen hein?” Toi et le monstre. J’imagine, que si c’est un gars riche qui t’intéresse...
        Je grinçais des dents à sa dégradante supposition.
        “Ca ne te regarde pas Mike.”
        Défensive. Alors, c’est vrai. Merde
    . “Je n’aime pas ca.”
        “Tu n’as pas à aimer ça ou pas.”
    dit-elle sèchement.
        Pourquoi ne vois tu pas que c’est une bête de foire? Comme eux tous. La façon dont il te regarde. Ca me donne des frissons rien que de voir ça. “ Il te regarde comme si...comme si tu étais quelque chose à manger.”
        J’eus un mouvement de recul, attendant sa réponse.
        Son visage devint rouge, ses lèvres se pincèrent comme si elle retenait sa respiration. Puis, soudainement, un rire s’échappa de ses lèvres.
        Maintenant elle se moque de moi. Génial.
        Mike se retourna, renfrogné, et s’éloigna pour aller se changer.
        Je m’appuyai contre le mur du gymnase, essayant de me ressaisir.
        Comment avait-elle pu rire à l’accusation de Mike - tellement vrai que je commençais à me demander si Forks n’en savait pas trop... Pourquoi rirait-elle à la suggestion que je pouvais la tuer, alors même qu’elle savait que c’était totalement vrai? Ou se trouvait l’humour la dedans?
        Qu’est ce qui n’allait pas chez elle?
        Est ce qu’elle avait un sens de l’humour morbide? Cela ne ressemblait pas à l’idée que je me faisais d’elle, mais comment être sur? Ou peut-être que mes rêves éveillés de   étourdi était vrai, puisqu’elle n’avait peur de rien. Peu importe la raison alors, ce manque de peur, ou ce sens de l’humour tordu n’était pas bon pour elle. Etait-ce cet étrange manque qui la mettait en danger constamment? Peut-être qu’elle aurait toujours besoin de moi prés d’elle...
        Et juste comme ça, mon humeur se fit s’améliora.
        Si je pouvais me discipliner, être sans danger, alors peut-être qu’il serait bien pour moi de rester avec elle.
        Quand elle marcha au travers des porte du gymnase, ses épaules étaient courbées, et ses dents entre ses lèvres, une fois de plus, un signe d’anxiété. Mais dés que ses yeux rencontrèrent les miens, ses épaules rigides se relaxèrent, et un grand sourire se répandit dur son visage. C’était une expression bizarrement paisible. Elle marcha jusqu’à moi sans hésitation, s’arrétant seulement lorsqu’ son corps fut assez prés de moi, pour que sa chaleur s’écrase sur moi comme un raz de marée.
        “Salut” murmura-t-elle.
        La bonheur que je ressentis à ce moment était, une fois de plus, sans précédent.
        “Bonjour" dis-je, puis - parce que son humeur était soudain si légère, je ne pouvais pas m'empêcher de la taquiner - je rajoutai, “Comment c’est passé le cours de gym?”
        Son sourire vacilla. “Bien.”
        Elle était mauvaise menteuse.
        “Vraiment?” demandai-je, prêt à insister sur le sujet - j’étais toujours préoccupé par son état, est ce qu’elle souffrait? - mais les pensées de Mike Newton furent si bruyantes qu’elle rompirent ma concentration.
       
    Je le déteste. J’aimerai qu’il meurt. J'espère qu’il jettera sa jolie petite voiture du haut d’une falaise. Pourquoi ne peut-il pas simplement la laisser tranquille? Reste avec ceux de son espère - les montres.
        “
    Quoi” demanda Bella.
        Mes yeux se concentrèrent de nouveau sur elle. Elle regarda la retraite de Mike, puis de nouveau vers moi.
        “Newton commence vraiment à m’énerver,” admis-je.
        Sa bouche s’ouvrit en grand, et son sourire disparut. Elle avait du oublier que j’avais le pouvoir de voir sa dernière heure calamiteuse, ou espérer que je ne l’aurais pas utilisé.
    “Tu as encore écouté?”
        “Comment va ta tête?”
        “Tu es incroyable!”
    dit-elle a travers les dents, puis elle se retrouna, et commença a traverser le parking.
         Je suivais son rythme, espérant que sa colère passerait vite. En générale, elle ma pardonnait assez rapidement.
        “C’est toi qui a dit que je ne t’avais vu en classe de gym,” lui expliqaui-je. “Ca m’a rendu curieux.”
        Elle ne répondait pas; ses sourcils s’abaissant.
        Soudain, elle s'arrêta au milieu du parking quand elle réalisa que le chemin pour accéder à la voiture était bloqué par un attroupement de garçon.
       
    Je me demande à combien il monte avec cet engin...
        Regarde moi ce boîtier de vitesse SMG. Je n’en n’avais jamais vu que dans des magazines...
        Jolies jantes...
        J’aimerai bien avoir 60.000 dollars à débourser...

        C’était exactement la raison pour laquelle il était préférable que Rosalie utilise sa voiture en dehors de la ville.
        Je me frayais un chemin jusqu’à ma voiture à travers la foule d’envieux; après une seconde d’hésitation, Bella me suivit.
        “Ostentatoire,” murmurais-je pendant qu’elle grimpait à l'intérieur.
        “C’est quoi comme voiture?” se demanda-t-elle
        “Une M3”.
        Elle fronce les sourcils.
    “Je n’ai pas pris auto-moto deuxième langue.”
        “C’est une BMW.”
    Je levai les yeux au ciel, me concentrant sur ma marche arrière pour ne pas écraser quelqu’un. Je fixai mes yeux sur quelques garçons qui semblait ne pas vouloir se pousser de mon chemin. Une demi-seconde a fixer mon chemin semblait suffire pour les convaincre.
        “Es-tu toujours en colère” lui demandai-je. Elle ne fronçait plus les sourcils.
        “Evidemment” repondait-elle brusquement.
        Je soupirai. Peut-être que je n’aurais pas du lancer le sujet. Oh et puis. Je pouvais bien me faire pardonner, j’imagine. “Tu me pardonneras si je m’excuse?”
        Elle y pensa pendant un moment. “Peut-être...si tu le pense vraiment.” decida-t-elle.

    “Et si promets de ne plus recommencer.”

        Je n’allais pas lui mentir, et je n’allais sûrement pas promettre ça. Peut-être que si je lui offrirais un accord différent.
        “Et si je le pense vraiment, et que j’accepte de te laisser conduire Samedi?” j’eus un mouvement de recul rien qu’en y pensant.   

    La ride se dessina de nouveau entre ses yeux alors qu’elle considérait le nouveau pacte. “Marché conclu" dit-elle après un moment de réflexion.
        Maintenant pour mes excuses... Je n’avais jamais essayé d’éblouir Bella, mais maintenant cela semblait être le bon moment. Je fixai profondément ses yeux en conduisant, me demandant si je faisais une bonne chose. J’utilisais mon ton le plus persuasif.
        “Alors, je suis vraiment désolé de t’avoir contrarié.”
        Son rythme cardiaque faisait un bruit sourd, et fut soudain saccadé. Ses yeux s’ouvrirent, stupéfaits.
        Je lui fis un demi sourire. Il semblait que j’avais réussit. Bien sur, J’avais un peu de difficulté à me détourner de ses yeux, moi aussi. Tout aussi éblouis. C’était une bonne chose que j’eus mémorisé cette route.
        “Et je serais sur le pas de ta porte à la première heure Samedi matin,” ajoutai-je, scellant l’accord.
        Elle cligna des yeux promptement, secouant la tête, comme pour s’éclaircir les idées. “Hmm” dit elle, “cela ne va pas m’aider avec Charlie si une Volvo non identifiée se gare dans l’allée.”
        Ah, comme elle me connaissais peu. “Je ne comptais pas amener de voiture.
        “Comment-” commenca-t-elle à demander.
        Je l’interrompis. La réponse serait difficile à expliquer sans démonstration, et ce n’était vraiment pas le moment. “Ne t’inquiètes pas pour ça. Je serais la, sans voiture.”
        Elle pencha sa tête sur le côté, et pendant une seconde sembla sur le point de demander plus, mais soudain elle sembla changer d’avis.
        “Est ce que nous sommes plus tard?” demanda-t-elle, se remémorant notre conversation inachevée à la cafétéria aujourd’hui; elle avait délaissé une question importante pour se rabattre sur une autre peu ragoûtante.
        “Je suppose que oui” acquiescai-je, sans le vouloir.
        Je me garai en face de la voiture, contracté en pensant à la façon de lui expliquer...sans rendre ma nature monstrueuse trop évidente, sans l’effrayer une nouvelle fois. Avais-je tort? De minimaliser les ténèbres?
        Elle attendit avec le même masque de politesse intéressée qu’elle avait porté au déjeuner. Si j’avais été moins anxieux, son calme grotesque m’aurait fait rire.
        “Et tu veux toujours savoir pourquoi tu ne peux pas me voir chasser? demandai-je.
        “Eh bien, je me posai surtout des questions sur ta réaction,” dit elle.
        “Est ce que je t’ai effrayé” demandi-je, sur qu’elle allait le nier.
        “Non.”
        J’essayais de ne pas sourire, et échouais. “Je m’excuse de t’effrayer.” Puis mon sourire s’évanouit ainsi que mon humour momentané.
    “C’était juste le fait de t’imaginer là bas....pendant que je chasse.”
        “Ca serait si grave?”

        La vision mentale était trop - Bella, si vulnérable dans le sombre vide: moi, hors de contrôle...j’essayais de la bannir de ma tête.
    “Extrêmement.”
        “Parce que..?”

        Je pris une profonde inspiration, me concentrant pendant un moment sur la soif qui me brûlait. La sentant, la contrôlant, prouvant que je la dominait. Elle ne me contrôlerait plus jamais - j'espérais que ce soit vrai. Je serais sans danger pour elle. Je fixai les nuages bienvenus sans vraiment les voir, espérant pouvoir croire que ma détermination ferait une quelconque différence si je croissais son odeur en chassant.
        “Quand nous chassons, nous nous laissons guider par notre instinct,” lui dis-je pesant chaque mot avant de le prononcer. “Nous ne sommes plus dirigé par nos esprits. C’est notre odorat qui prend le dessus. Si tu étais prés de moi, quand je perds le contrôle de cette façon...”
        Je secouai ma tête, agonisant à la pensée de ce qui pourrait - pas pourrait, allait - sûrement arriver alors.
        J’écoutai l’envolée de son rythme cardiaque, puis me retournais, nerveux pour lire
     dans ses yeux.
        Le visage de Bella était calme, ses yeux graves. Sa bouche était plissé dans ce que je pris pour de l’inquiétude. Mais de l'inquiétude pour quoi? Sa propre sécurité? Ou mon angoisse? Je continuai de la fixer, essayant de traduire son expression ambiguë.
        Elle me fixa elle aussi. Ses yeux s’élargirent après un moment, et ses pupilles se dilatèrent  alors que la lumière n’avait pas changée.
        Ma respiration s’accéléra, et soudainement le silence de la voiture sembla bourdonner, comme dans la pénombre de la salle de biologie, cet aprés-midi. L’impulsion de courant s’emballa entre nous, et mon désire de la toucher fut, brièvement, plus fort que jamais, plus fort même que l’exigence de ma soif.
        L'électricité lancinante me fit penser que j’avais de nouveau un pouls. Mon corps en chantant les louanges. Comme si j’étais humain. Plus que tout au monde, je voulais sentir sentir la chaleur de ses lèvres contre les miennes. Pendant une seconde, je luttais désespérément pour trouver la force, le contrôle, pour être capable de mettre ma bouche aussi prés de sa peau.
        Elle aspira une grand bouffée d’air, et je réalisai alors seulement que lorsque j’avais commencé à respiré plus vite, elle avait complètement arrêté de respiré.
        Je fermai les yeux, essayant de rompre la connexion entre nous.
        Plus d’erreurs.
        L’existence de Bella était liée à un millier de procédés chimiques délicatement équilibrés, tellement facilement interrompus.  L’expansion rythmique de ses poumons, son flux d'oxygène, était une question de vie ou de mort. La cadence du battement de son coeur fragile pouvait être arrêté par tellement d’accidents stupides, ou de maladies...ou par moi.
        Je ne pensai pas qu’un membre de ma famille hésiterait si il ou elle se voyait offrir une nouvelle chance - si il ou elle pouvait échanger l’immortalité contre la mortalité de nouveau. Chacun de nous se laisserait brûler pour ça. Brûler autant de jour, ou de siècle que cela serait nécessaire.
        La plupart de notre espèce chérissait l’immortalité par dessus toute chose. Il y avait même des humains qui mourait de désire de devenir immortels, cherchant dans les ténèbres ceux qui leur donnerait le plus sombre des présents...
        Pas nous. Pas ma famille. Nous échangerions n’importe quoi pour être humains.
        Mais aucun de nous n’avait été aussi désespéré pour ce changement que moi en cet instant.
        Je fixai les microscopiques défauts dans la vitre de la portière, comme si il y avait une solution cachée dans le verre. L'électricité ne s’était pas atténuée, et je dus me concentrer pour garder mes mains sur le volant.
        Ma main droite commença a picoter sans douleur, une nouvelle fois, comme lorsque je l’avais touché.
        “Bella, je pense que tu devrais rentrer maintenant.”
        Elle obéit vite, sans commentaire, sortant de la voiture et fermant la portière derrière elle. Avait-elle sentit le potentiel désastre comme moi?
        Cela la faisait-elle souffrir de partir, comme je souffrais de la laisser partir? La seule consolation venait du fait que je la reverrai bientôt. Plus tôt qu’elle ne me verrait. Je souris à cette pensée, puis descendit la fenêtre et me penchais en avant pour lui parler une dernière fois - c’était moins risqué maintenant, avec la chaleur de son corps en dehors de la voiture.
        Elle se tourna pour voir ce que je voulais, curieuse.
        Toujours curieuse, même si elle m’avait posé tant de questions aujourd’hui. Ma propre curiosité était entièrement inassouvie; répondre à ses questions aujourd’hui avait seulement révélé mes secrets . J’avais tiré très peu d’elle, si ce n’est ma propre spéculation. Ce n’était pas juste.
       
    “Oh, Bella?”
        “Oui?”
        “Demain, c’est mon tour?”

        Son front se plissa.
    “Ton tour de quoi?”
        “De poser les questions.”
    Demain quand nous serons en sécurité, entourés de témoins, j’aurais mes propres réponses. Je souris à cette pensée, puis me tournai car elle ne fit aucun mouvement pour partir. Même si elle se trouvait en dehors de la voiture, l'écho de l'électricité sifflait dans l’air. Je voulais sortir, moi aussi, la raccompagner jusqu’à sa porte,  une bonne excuse pour rester prés d’elle....
        Plus d’erreurs. Je démarrai, puis soupirai en la regardant disparaître derrière moi. Il me semblait que je courais toujours vers Bella ou loin d’elle, ne restant jamais en place. Je devrais trouver un moyen de tenir le coup si nous voulions un jour avoir la paix.
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  • Chapitre 11. Interrogations (Part. 1) <o:p></o:p>

    CNN qui lâcha le scoop.
        J’étais content d’avoir la nouvelle avant de partir pour le lycée, anxieux d’entendre ce que les humains allaient dire à ce sujet, et quel proportion cela prendrait. Heureusement, l’actualité était chargé aujourd’hui. Il y avait eu un tremblement de terre en Amérique Latine, et un kidnapping politique au Moyen Orient. La nouvelle ne prit donc que quelques secondes, quelques phrases, et une bien piètre photo.
        “Alonzo Calderas Wallace, violeur et tueur en série présumé, recherché dans l’état de Texas et d’Oklahoma, a été appréhendé la nuit dernière à Portland dans l’Oregon grâce à un témoignage anonyme. Wallace a été retrouvé inconscient, dans une allée, tôt ce matin, à quelques pas de la station de police. Les autorités sont pour le moments incapables de dire si il sera extradé vers Houston ou Oklahoma city pour son procès.”
        La photo était floue, une pièce d’identité judiciaire, il avait une épaisse barbe ou moment où elle avait été prise. Même si Bella l’avait vu, elle ne pourrait probablement pas le reconnaître. J'espérai qu’elle ne le reconnaîtrait pas; cela ne ferait que l’effrayer inutilement.
        “La couverture de cette actualité ici va être très faible. C’est très loin d’être considéré comme un intérêt local,” me dit Alice. “Tu as eu raison de laisser Carlisle l’emmener en dehors de l’état.”
        J'acquiesçais. Bella ne regardait pas beaucoup la télé de toutes façons, et je n’avais jamais vu son père regarder autre choses que des chaînes de sports.
        J’avais fait ce que j’avais pu. Ce monstre ne chassait plus, et je n’étais pas un meurtrier. Pas récemment en tout cas. J’avais eu raison d’avoir confiance en Carlisle, même si j’aurais préféré que le monstre ne s’en tire pas à si bon compte. Je me surpris à espérer que l’extradition se fasse au Texas, ou la peine de mort était si populaire...
        Non. Ca n’avait pas d’importance. J’allais laisser ca derrière moi, et me concentrer sur ce qui importait.
        J’avais quitté la chambre de Bella voilà une heure. Je mourrais déjà d’envie de la revoir.
        “Alice, ça ne te dérange pas si - “
        Elle me coupa. “Rosalie me conduira. Elle va faire comme si elle était énervé, mais tu sais à quel point elle adore trouver des excuses pour montrer sa voiture.” Alice rit.
        Je lui sourit en grand. “Je te vois au lycée”.
        Alice soupira, et mon sourire se transforma en grimace.
        Je sais, je sais, pensa-t-elle. Pas encore. J'attendrai que tu sois prés pour que Bella me rencontre. Tu devrais savoir, toutefois, ce n’est pas du pure égoïsme de ma part. Bella va m’aimer aussi.
        Je ne lui répondit pas puisque je me précipitai vers la porte. Il y avait une autre façon de voir cette situation. Est ce que Bella voudrait rencontrer Alice. Avoir un vampire comme amie?
        Connaissant Bella...cette idée ne la dérangerai pas le moins du monde.
        Je fronçais les sourcils pour moi même. Ce que Bella voulait, et ce qui était bon pour elle étaient deux choses complètement différentes.
        Je commençais à me sentir agiter en me garant dans l’allée devant chez Bella. L’adage humain voulait que les choses aient l’air différente le matin - que les choses changent après une bonne nuit de sommeil. Appraitrais-je différent aux yeux de Bella dans la faible lumière de ce jour embrumé? Plus sinistre ou moins sinistre que je l’étais dans la noirceur de la nuit? La vérité l’avait-elle imprégnée durant son sommeil? Serait-elle finalement effrayée?
        Pourtant, es rêves avaient été paisibles, la nuit dernière. Quand elle avait prononcé mon nom, encore et encore, elle avait sourit. Plus d’une fois dans ses murmures elle avait supplié que je reste. Cela voudrait-il toujours dire quelque chose aujourd’hui?
        J'attendai nerveusement, écoutant ses sons dans la maison - les pas rapides déboulant l’escalier, le papier aluminium arraché rapidement, les choses dans le réfrigérateur s'entrechoquant à l'ouverture des portes. A l’entendre, elle semblait en retard. Anxieuse de retourner à l’école? Cette pensée me fit sourire, plein d’espoir une nouvelle fois.
        Je regardai l’heure. Je supposai - en prenant compte de la vélocité de son truck délabré - qu’elle était effectivement en retard.
        Bella se précipita hors de la maison, le sac lui tombant de l’épaule, les cheveux complètement emmêlés. Le gros pull vert qu’elle arborait ne l'empêchait pas de rentrer les épaules sous l’effet produit par le froid.
        Le long pull était trop grand pour elle. Peu flatteur. Cela cachait sa fine silhouette, réduisant ses courbes délicates et ses doux traits à un fouillis sans forme. J’appréciais cela autant que si elle avait porté quelque chose ressemblant à cette blouse bleue qu’elle avait mis hier soir...la coupe avait collé à sa peau d’une façon si attrayante, coupé assez bas pour révéler la façon hypnotisante dont ses clavicules se courbaient juste sous le creux sous sa gorge. Le bleu avait coulé comme de l’eau sur les formes subtiles de son corps...
        C’était mieux - essentiel - que je garde mes pensées loin, très loin de ses formes, donc, j’étais reconnaissant qu’elle porte ce sweat inapproprié. Je ne pouvais plus me permettre de faire d'erreurs, et ce serait une erreur monumental de m’attarder sur la faim étrange que le pensée de ses lèvres...sa peau...son corps...faisait vibrer en moi. Faim qui s’était esquivé voilà 100 ans. Mais je ne pouvais pas me permettre de penser à la toucher, parce que c’était impossible.
        Je la casserai.
        Bella se détourna de la porte, si vite qu’elle faillit rentrer dans la voiture sans même la remarquer.
        Puis, elle s'arrêta, les genoux verrouillés sous l’effet de la surprise. Son sac descendit un peu plus le long de son bras, et ses yeux s'écarquillèrent, concentrés sur la voiture.
        Je sortis, ne me forcant pas a bouger à une vitesse humain, et lui ouvris la porte côté passager. J’allais essayer de ne plus la décevoir - quand nous étions seuls, du moins, je serais moi même.
        Elle me regarda, surprise de nouveau comme si je venais de me matérialiser dans un rideau de fumée. Puis la surprise dans ses yeux se changea en quelque chose d’autre, et je n’avais plus peur - je n'espérais plus - que ses sentiments envers moi avaient changés au cours de la nuit. Chaleur, fascination, émerveillement, tout cela nageait dans le chocolat fondu de ses yeux.
        “Veux-tu que je t’emmène” dis-je. Contrairement au dîner, je la laisserait choisir. A partir de maintenant, elle devrait toujours avoir le choix.
        “Oui, merci” murmura-t-elle, grimpant dans la voiture sans hésiter.
        Cela cesserait-il un jour de me faire frissonner de plaisir, de savoir que j’étais celui à qui elle disait oui? J’en doutais.
        Je montai dans la voiture en un clin d’oeil, pressé de la rejoindre. Elle ne montra aucun signe de choc face à ma réapparition soudaine.
        Le bonheur que je ressentis quad elle s'assit prés de moi n’avait pas de précédent. Autant que j’appréciais l’amour et la compagnie de ma famille, malgré toutes les distractions et divertissement que le monde avait a offrir, je n’avais jamais été heureux à ce point. Même le fait de savoir que c’était mal, que ça ne pourrait que mal finir, ne put m'empêcher de sourire plus longtemps.
        Ma veste était plié sur l’appui tête au dessus de son lit. Je la vis y jeter un coup d’oeil.
        “J’ai rapporté la veste pour toi” lui dis-je. C’était mon excuse, eus-je besoin d’en procurer une, pour me pointer ce matin sans être invité. Il faisait froid. Elle n’avait pas de manteau. C’était sûrement une forme acceptable de galanterie.
    “Je ne voulais pas que tu tombes malade ou quoi que ce soit.”
        “Je ne suis pas si fragile”
    dit-elle, fixant ma poitrine plutôt que mon visage, comme si elle hésitait à rencontrer mes yeux. Mais elle mis le blouson avant que je ne recours au commandement ou à la flatterie.
        “Vraiment?” murmurai-je plus pour moi que pour elle.

    Elle fixa la route tandis que j’accélérai vers le lycée. Je ne pus supporter le silence que quelques secondes. Je devais savoir vers quoi se dirigeaient ses pensées ce matin. Tellement de choses avaient changées entre nous depuis la dernière fois où le soleil avait été présent.
        “Quoi? Aucune question aujourd’hui?” demandai-je, le ton léger.
        Elle sourit, semblant heureuse que je lance le sujet. “Est ce que mes questions te dérangent?”
        “Pas autant que tes réactions,” lui dis-je honnêtement, souriant pour répondre à son sourire.
        Son sourire se perdit. “Je réagis mal?”
        “Non, c’est le problème. Tu prends tout de façon tellement détendue - ce n’est pas naturel.” Pas un seul cris jusqu’à présent. Comment était-ce possible? “Je me demandes juste ce que tu penses vraiment.” Bien sur, je me posais toujours cette question quoi qu’elle fasse ou ne fasse pas.
       
    “Je te dis toujours ce que je pense vraiment.”
        “Tu éludes.”

        Ses dents se pressèrent sur ses lèvres une nouvelle fois. Elle ne semblait pas remarquer qu’elle faisait cela - c’était une réponse inconsciente à la tension. “Pas tant que ca.”
        Ces simples mots suffirent à enflammer ma curiosité. Quelle information retenait-elle intentionnellement?
        “Assez pour me rendre fou,” dis-je
        Elle hésitait puis soupira, “Tu ne veux pas la savoir.”
        Je dus réfléchir un moment, repasser toute notre conversation de la nuit dernière, mot par mot, avant que la connexion ne se fasse. Peut-être que cela me prit trop de concentration car je ne pouvais pas imaginer une seule chose que je n’eus pas voulu qu’elle me dise. Et puis - à cause le ton de sa voix était le même que la nuit dernière; soudainement une douleur apparut - je me souvenais. Une fois je lui avais demandé de ne pas exprimer ses pensées. Ne redis jamais ça, je l’avais surprise. Je l’avais fait pleurer...
        Etait-ce ce qu’elle refusait de me dire? La profondeur de ses sentiments pour moi? Que le fait que je sois un monstre lui importait peu, et qu’il était trop tard pour qu’elle change d’avis?
        J’étais incapable de parler, parce que la joie et la douleur étaient trop fort pour être exprimé avec des mots, le conflits entre eux était trop violent pour permettre une réponse cohérente. Le silence s’installa dans la voiture, excepté pour les rythmes égaux de sa respiration et des battements de son coeur.
        “Où est le reste de  ta famille?” demanda-t-elle soudainement.
        Je pris une profonde respiration - enregistrant le parfum dans la voiture sans une véritable douleur pour la première fois; je m’habituais à cela, le réalisant avec satisfaction - me forçant à être décontracté une nouvelle fois.
        “Ils ont pris la voiture de Rosalie.”Je me garai sur une place libre, juste à côté de la voiture en question. Je cachai le sourire quand je vis ses yeux grands ouverts.
    “Ostentatoire n’est ce pas?”
        “Hmm, wow. Si elle avait ça, pourquoi est ce qu’elle monte en voiture avec toi?”

        Rosalie aurait apprécié la réaction de Bella...si elle avait été objective avec Bella, ce qui n’arriverait probablement pas.
       
    “Comme je l’ai dit, c’est ostentatoire. Nous essayons de passer inaperçu.”
        “C'est raté,”
    dit-elle, puis elle rit timidement.
        Le son insouciant, paisible de son rire me réchauffa la poitrine même si ma tête se remplissait de doutes.
        “Alors pourquoi Rosalie a-t-elle conduire de façon si ostentatoire?” demanda-t-elle.

        “Tu n’as pas remarqué? J’enfreins toutes les règles maintenant.”

        Ma réponse aurait du être légèrement effrayant - bien sur Bella y sourit.    
        Elle n’attendit pas que je lui ouvre la porte, comme la nuit dernière. Je devais feindre la normalité à l’école - donc je ne pouvais pas marcher assez vite pour empêcher ça - mais elle allait devoir s’habituer à être traiter avec plus de courtoisie, et vite.
        Je marchai aussi prés d’elle que je l’osai, guettant consciencieusement le moindre signe démontrant que ma proximité la gênait. Deux fois sa main tressauta dans ma direction, puis elle la retint. C’est comme si elle voulait me toucher...ma réspiration s'accéléra.
        “Pourquoi avez vous de telles voitures? Si vous voulez passer inaperçu? demand-t-elle en marchant.
        “C’est un péché mignon,” admis-je.
    “Nous aimons tous conduire très vite.”
        “J’avais compris,”
    marmonna-t-elle, le ton amère.
        Elle ne leva pas les yeux pour voir mon sourire.
        Oh non! Je ne peux pas la croire. Comment Bella a-t-elle fait? Je ne comprends pas! Pourquoi?
        Les hésitations mentales de Jessica interrompirent mes pensées. Elle attendait Bella, à l’abri de la pluie, sous le toit de la cafétéria, avec le manteau d’hiver de Bella sur le bras. Ces yeux étaient grands ouverts d’incrédulité.
        Bella la remarqua, elle aussi, l’instant d'après. La joue de Bella vira légèrement au rose lorsqu’elle remarqua l’expression de Jessica. Les pensées de Jessica se dessinaient très bien sur son visage.
        “Hey Jessica. Merci de t’en être souvenu,” la remercia Bella. Elle attrapa la veste que Jessica lui tendait, muette.
        Je devrai être poli envers les amis de Bella, qu’ils soient de bon ou de mauvais amis. “Bonjour Jessica.”
        Whoa...
        Les yeux de Jessica s'écarquillèrent encore un peu plus. C’était bizarre et amusant...et honnêtement un peu embarrassant...de réaliser à quel point la proximité de Bella m’avait adouci. Il semblait que plus personne n’ait peur de moi. Si Emmett s’en rendait compte, il en rirait durant cent ans.
        “Euh...salut” marmonna Jessica, les yeux rivés sur le visage de Bella, plein de signification. “Je pense qu'on se voit en Math”
        Toi, tu vas cracher le morceau. Tu vas y passer. des détails. Je dois avoir les détails. Edward nom de Dieu CULLEN! La vie est tellement injuste.
        La bouche de Bella se tordit “
    Oui on se voit la bas.”

        Les pensées de Jessica s’agitèrent tandis qu’elle entrait dans son premier cours, nous jetant des regards furtifs de temps en temps.
        Tout l’histoire. Je n'accepterait rien de moins. Est ce qu’ils avaient prévus de se retrouver hier soir? Est ce qu’ils sortent ensemble? Depuis combien de temps? Comment a-t-elle pu garder ça secret? Pourquoi voudrait-elle le garder secret? Ca ne peux pas être un truc de passage - elle doit être a fond sur lui. Y’a-t-il une autre option? Je vais le savoir. Je ne peux pas ne pas savoir. Je me demande si ils l’ont déjà fait? Oh mon dieu...Les pensées de Jessica disjonctèrent soudain, et elle laissa des fantaisies sans nom tourbillonner dans sa tête. Je grimaçais devant ses spéculations, et pas seulement parce qu’elle s’était mise à la place de Bella dans ces images mentales.
        Je ne pouvais pas être comme ça. Et pourtant je ...je le voulais...
         Je résistais devant cette idée. De combien de manières est ce que je voulais Bella. Lesquelles finiraient par la tuer?
        Je secouai ma tête, essayant de l'éclaircir.
        “Que vas-tu lui dire?” demandai-je à Bella.
        “Hey!” murmura-t-elle férocement.
    “Je pensais que tu ne pouvais pas lire dans mon esprit!”
        “Je ne peux pas.”
    Je la fixai, surprise, essayant de comprendre le sens de mes paroles. Ah - on avait du penser la même chose au même moment. Hmmm...J’aimais plutôt ça. “Toutefois,” lui dis-je “je peux lire dans le sien - elle attendra pour te tendre une embuscade en classe.”
        Bella grogna, puis laissa la veste lui tomber des épaules. Je n’avais pas réalisé qu’elle me la rendait au début - je ne lui aurait pas demander de la faire; j’aurais préféré qu’elle la garde...comme un symbole - je fus donc trop lent à lui proposer mon aide. Elle me tendit la veste, puis glissa ses bras à travers la sienne, sans même regardé mes mains tendues pour l’aider. Je fronçais les sourcils, puis contrôlais mon expression avant qu’elle ne s’en aperçoive.
        “Alors, que vas-tu lui dire? “ la pressai-je.
        “Un petit coup de main? Qu’est ce qu’elle veux savoir?”
        Je souris, secouant le tête. Je voulais savoir ce qu’elle pensait sans avoir à lui souffler la réponse. “Ce n’est pas juste.”
        Ses yeux se plissèrent. “Non, le fait que tu ne partages pas ce que tu sais - ça c’est injuste.”
        Bien sur - elle n’aimait pas qu’il y ait deux poids deux mesures.
        Nous arrivions à la porte de sa salle de cours - ou je devrai la laisser; je me demandai paresseusement si Mrs. Cope serait plus accommodante pour faire un échange d’emploi du temps durant mon heure d’Anglais...Je me concentrai. Je pouvais être juste.
        “Elle veut savoir si nous sortons ensemble secrètement,” dis-je lentement. “Et elle veux savoir ce que tu ressens pour moi.”
        Ses yeux étaient grands ouverts - pas surpris, mais astucieux à présent. Ils étaient grand ouverts pour moi, lisibles. Elle jouait les innocentes.
        “Zut” murmura-t-elle.
    “Comment pourrais-je qualifier notre relation?”
        “Hmm.”
    Elle essayait toujours de me faire dire plus que ce que je voulais. Je pondérai ma réponse.
        Une mèche volage de ses cheveux, légèrement humide à cause du brouillard, tomba sur son épaule, et s’enroula là ou sa clavicule était caché par ce sweater ridicule. Elle entrain mes yeux...bien au delà des autres courbes cachées...
        Je l’attrapai précautionneusement, sans toucher sa peau - ce matin était déjà assez frisquet sans que je ne la touche - et la remis en place dans son chignon désordonné pour ne plus qu’il me distrait. . Je me souvins lorsque Mike Newton avaient touché ses cheveux, et mes mâchoires se scellèrent à ce souvenir. Elle l’avait repoussé. Sa réaction à présent n’avait rien de comparable; à la place, il y avait un léger élargissement de ses yeux, un flux de sang sous sa peau, et soudain, un raté dans son rythme cardiaque.
        J’essayai de cacher mon sourire en répondant à sa question.
        “Je suppose que tu pourrais répondre oui à la première question...si ca ne te dérange pas-“ son choix, toujours son choix, “ - ce sera plus facile que n’importe quelle explication.”
        “Ca ne me dérange pas,” murmura-t-elle. Son coeur n’avait pas encore retrouvé son rythme normal.
        “Et pour l’autre question...” Je ne pouvais plus cacher mon sourire à présent. “Eh bien, j’écouterai la réponse à celle ci moi même.”
        Voyons ce que Bella allait faire de ça. Je retint mon rire en voyant le choc apparaître sur son visage.
        Je me retournai rapidement, avant qu’elle ne me pose d’autres questions. J’avais eu du mal à ne pas lui donner ce qu’elle m’avait demandé. Et je voulais entendre ses pensées, pas les miennes.
        “Je te vois à la cafétéria,” lui lancai-je par dessus mon épaule, une excuse pour voir si elle me fixait toujours, les yeux grands ouverts. Sa bouche était grande ouverte elle aussi. Je me retournais de nouveau et ris.
        En éloignant, j’avais vaguement conscience du choc et des hypothèses qui tourbillonnaient autour de moi - mes yeux sautillant entre le visage de Bella et ma silhouette qui s’éloignait. Je leur accordait peu d’attention. Je ne pouvais pas me concentrer. C’était assez dur de faire bouger mes pieds à une vitesse acceptable en traversant la pelouse détrempée vers ma prochaine classe. Je voulais courir - vraiment courir, tellement vite que j’en disparaîtrais, tellement vite que j’aurais l’impression de courir. Une part en moi volait déjà.
        Je mis la veste en arrivant en classe, laissant son parfum nager autour de moi. J’allais brûler - laisser l’odeur me désensibiliser - puis il serait plus facile de l’ignorer plus tard, quand je serais de nouveau avec elle au déjeuner...
        C’était une bonne chose que les professeurs ne cherchent même plus à m’interroger. Aujourd’hui aurait été un jour où il m’auraient attrapé, non préparé et sans réponse. Mon esprit était si dissipé ce matin; mon corps seulement se trouvait en classe.
        Bien sur, je regardai Bella. Cela devenait naturel - aussi automatique que de respirer. J’entendis la conversation qu’elle avait avec un Mike Newton complètement démoralisé. Rapidement, elle dirigea la conversation sur Jessica, et je souris tellement que Rob Sawyer, assis à la table juste à ma droite, tressaillit visiblement et s'enfonça un peu plus dans sa chaise, loin de moi.
        Ugh. Horrible.
        Eh bien, je n’avais pas complètement perdu la main.
        J’avais aussi mis Jessica sous surveillance distraite, la regardant peaufiner ses questions pour Bella. Je ne pouvais plus attendre d’être au déjeuner, dix fois plus désireux et anxieux que les filles humaines curieuse des derniers potins.
        Et j’écoutais aussi Angela Weber.
        je n’avais pas oublié la gratitude que je ressentais pour elle - pour ne penser que du bien de Bella, en premier lieu, et pour m’avoir aidé la nuit dernière. Donc je patientai toute l matinée, cherchant quelque chose qu’elle désirait. Je pensais que ce serait facile; comme tous les autres humains,  il y avait bien une babiole ou un jouet qu’elle ovulait en particulier. Plusieurs peut-être. Je lui livrerait quelque chose, anonymement, et ne serions quittes.
        Mais Angela se révéla aussi incommodante que Bella dans ses pensées. Elle était étrangement épanouie pour une adolescente. Heureuse. Peut-être était-ce là raison pour son inhabituelle gentillesse - elle faisait partie de ses rares personnes qui ont ce qu’elles veulent et veulent ce qu’elles ont. Si elle ne prêtait pas attention aux professeurs, et à ses notes, elle pensait à ses deux petits frères jumeaux qu’elle emmènerait à la plage ce week-end - anticipant leur excitation comme une mère. Elle s’occupait d’eux souvent, mais ne s’en plaignait pas... c’était très gentil de sa part.
        Mais ça ne m’aidait pas beaucoup.
        Il devait bien y avoir quelque chose qu’elle désirait. Je devrais juste continuer à guetter. Mais plus tard. C’était l’heure de Math pour Bella et Jessica.

    Je ne regardai même plus ou j’allais en me rendant en cours d’Anglais. Jessica était déjà assise, ses eux pieds tapant impatiemment contre le sol en attendant que Bella arrive.
        Inversement, une fois que je fus dans mon siège désigné dans ma classe, je devins  parfaitement immobile. Je devais me souvenir de gesticuler de temps en temps. Pour sauver les apparences. C’était difficile, mes pensées étaient concentrées sur Jessica. J'espérai qu’elle prêterait plus d’attention, essayant de déchiffrer les expressions de Bella pour moi.
        Les battements de pieds de Jessica s’intensifièrent quand Bella entra dans la pièce.
        Elle a l’air...morose. Pourquoi? Peut-être qu’il ne se passe rien avec Edward Cullen. Ce serait une déception. Sauf si...alors il serait libre...Si il est soudainement intéressé pour sortir avec quelqu’un. Ca ne me dérange pas de dépanner.
        Le visage de Bella ne paraissait pas morose, mais plutôt réticent. Elle était inquiète - elle savait que j’écouterais tout. Je me souris à moi même.
        “Dis moi tout!” demanda Jessica alors que que Bella enlevait encore sa veste pour la pendre au dos de sa chaise. Elle bougeait avec délibération, malgré elle.
        Ugh, elle est tellement lente. Allons directement au trucs juteux!

        “Que veux-tu savoir?”
    temporisa Bella en prenant place.
       
    “Que c’est-il passé hier soir?”
        “”Il m’a emmené dîner, puis il m’a ramené à la maison.”

        Et après? Allez quoi, il doit bien y avoir plus que ça! De toutes façons, elle même, je le sais. Je vais lui faire cracher le morceau.
        “Comment es-tu arrivée chez toi si vite?”
        Je regardai Bella roulant les yeux devant la suspicion de Jessica.
        “Il conduit comme un fou. C’était terrifiant.”
        Elle fit un petit sourire, et je ris à haute voix, interrompus par les annonces de M. Mason. J’essayais de transformer mon rire en toux, mais personne ne s’y fit prendre. J’entendais Jessica.
        Huh. On dirait qu’elle dit la vérité. Pourquoi est-ce qu’elle me fait lui tirer les vers du nez? Je serais en train d'hurler à m’en faire exploser les poumons si j’étais elle.
        “Est ce que c’était un rendez-vous - tu lui a demandé de te retrouver la-bas?”
        Jessica remarqua la surprise s’inscrire sur le visage de Bella, et fut déçue de la sincérité que cela dégageait.
        “Non - J’ai été très surprise de la voir la bas” lui dit Bella.
        Qu’est ce qu’il se passe? “Mais il t’as emmené à l’école aujourd’hui?” Il doit sûrement y avoir plus derrière cette histoire.
        “Oui - c’était une surprise aussi. Il a remarqué que je n’avais pas ma veste hier soir.”
        Ce n’est as très drôle, pensa Jessica, déçue, une fois de plus.
        J’étais fatigué de sa suspicion - je voulais entendre quelque chose que je ne savais pas déjà. J'espérais qu’elle ne serait pas trop mécontente, et qu’elle continuerai à lui poser le questions que j'attendais.
        “Alors, est ce que vous allez ressortir ensemble?” demanda Jessica.
        "Il a proposé de me conduire à Seattle ce week-end car il pense que mon truck ne fonctionne pas très bien - est ce que ça compte?"
        Hmm. Il essayait sûrement de...eh bien s’occuper d’elle, en quelques sortes. Il doit bien y avoir quelque chose de son côté à lui, si ce n’est celui de Bella. Comment est ce que c’est possible? Est ce que Bella est folle?
        “Oui” Jessica répondit à la question de Bella
        “Eh bien,” conclut Bella “
    Oui.”
        “Wow...Edward Cullen.”
    Qu’elle l’aime ou pas, c’est déjà énorme.
        “Je sais” soupira Bella.
        Le ton de sa voix encouragea Jessica. Finalement - elle a l’air de réaliser. Elle doit réaliser...
        “Attends!” dit Jessica se souvenant soudain de sa question la plus vitale. “Est ce qu’il t’as embrassé?” S’il te plaît dit oui. Puis décris moi chaque seconde!
        “Non,” marmonna Bella, puis elle baissa le regarde sur ses mains, le visage défait. “Ce n’est pas comme ça entre nous.”
        Merde. J'espérai...Ha. Elle aussi elle espérait.
        Je fronçais les sourcils. Bella avait l’air contrariée par quelque chose, mais ça ne pouvait pas être de la déception comme Jessica semblait le penser. Elle ne pouvait pas vouloir être aussi prés de mes dents. D'après ce qu’elle pensait, j’avais des crocs.
        Je frissonnais.
        “Tu penses que Samedi...? encouragea Jessica.
        Bella sembla encore plus frustrée en disant “J’en doute.”
        Ouais, elle espère. Ca craint pour elle.
        Etait-ce par ce que je regardait tout cela à travers le filtre des perceptions de Jessica qu’il me semblait qu’elle avait raison?
        Durant une demi seconde, je fus distrait par l’idée, l’impossibilité, de ce que ce serait de l’embrasser. Mes lèvres contre ses lèvres, pierre froide contre la chaleur souple de la soie...
        Puis elle meurt.
        Je secouai ma tête, grimaçant, et me forçant à prêter attention.
        “De quoi est ce que vous avez parlé?” Est ce que tu lui as parlé, ou est ce que tu l’a laissé t'extirpé la moindre information comme ça?
        Je souris, piteux. Jessica n’était pas si loin de la vérité.
        “Je ne sais pas Jess, de pas mal de choses. Nous avons un peu parler de la dissert’ d’anglais.”
        Un tout petit peu. Je souris un peu plus.
        Oh, allez quoi. “S’il te plaît Bella! Donne moi des détails.”
        Bella délibéra pendant un moment.
        “Eh bien...ok, j’en ai un. Tu aurais du voir la serveuse flirter avec lui - c’était limite trop. Mais il ne lui a même pas prêter attention du tout.”
        Quel étrange détail à partager. Je fus surpris que Bella l’ait même remarqué. Cela semblait une chose très inconséquente.
        Intéressant...”C’est un bon signe. Est ce qu’elle était jolie?”
        Hmm. Jessica y pensait plus que je ne l’avais fait. Cela devait être un truc de fille.
        “Très” lui dit Bella. “En plus elle avait probablement 19 ou 20 ans.”
        Jessica fut momentanément distraite par un souvenir de Mike durant leur rendez-vous de Lundi soir - Mike avait été un petit peu trop sympathique avec la serveuse que Jessica ne considérait même pas comme jolie. Elle chassa ce souvenir, et retourna, suffocant d’irritation, à sa quête de détails.
        “
    Encore mieux. Il doit t’aimer.”
        “Je pense,”
    dit Bella lentement, j’étais au bord de mon siège, mon corps rigide et immobile. “Mais c’est difficile à dire. Il est tellement énigmatique.”
        Je n’avais pas du être aussi transparent et hors de contrôle que je le pensais. Mais tout de même...aussi observant qu’elle... Comment ne pouvait-elle pas réaliser que j’étais amoureux d’elle? Je fouillai dans notre conversation, presque surpris de ne pas avoir dit ces mots à haut voix. C’était comme si cela avait été un sous-titre à chacun de nos mots ce soir là.    
        Wow. Comment peut-on s'asseoir en fasse un top model masculin et lui faire la conversation? “Je ne sais pas comment tu es assez courageuse pour être seule avec lui”, dit Jessica.
        Le choc s’inscrit en un flash sur le visage de Bella. “Pourquoi?”
        Réaction bizarre. Qu’est ce qu’elle pense que ça veut dire? “Il est tellement...” Quel est le mot juste? “Intimidant." Je ne saurais pas quoi lui dire.” Je n’ai même pas pu lui répondre en anglais aujourd’hui, et tout ce qu’il m’a dit c’est bonjour. J’ai du passer pour une idiote."
        Bella sourit. “J’ai quelques problèmes d’incohérence quand il est dans les parages.”
        Elle devait essayer de rassurer Jessica. Elle était toujours anormalement maîtresse d’elle même lorsque nous étions ensemble.
        “Oh, eh bien,” soupira Jessica. “Il est incroyablement magnifique.”
        Le visage de Bella fut soudainement froid. Ses yeux étincellaient de la même façon que lorsqu’elle ressentait de l’injustice. Jessica ne perçut pas le changement d’expression.
        “Il est bien plus que ça” lança Bella.
        Ooooh. Enfin quelque chose d’intéressant. “Vraiment? Comment ça?”
        Bella mordilla ses lèvres pendant un instant. “Je ne peux pas vraiment l’expliquer,” dit-elle finalement.
        “Mais il n’y a pas que son physique qui est extraordinaire.” Elle détourna son regard de Jessica, les yeux légèrement distraits alors quelle semblait fixer quelque chose de très très loin.
        Le sentiment que je ressentais à présent était presque le même que lorsque Carlisle ou Esmée me louaient des mérites que je n’avais pas. Similaire, mais plus intense, plus consumant.
        T’as qu’à le faire croire à quelqu’un d’autre - il n’y a rien de mieux que ce visage. A moins que ce ne soit son corps. Oh.Est ce que c’est possible?”  ricana Jessica.
        Bella ne se tourna pas. Elle continuai a fixer ce point au loin, ignorant Jessica.
        Une personne normale serait en pleine exultation. Peut-être que je devrai lui poser des questions plus simples. Ha ha. Comme si je parlais à un enfant à la garderie. “Alors tu l’aimes?”
        J’étais de nouveau rigide.
        Bella ne regarda pas Jessica.
    “Oui.”
        “Je veux dire, tu l’aimes vraiment?”
        “Oui.”

        Regardez moi ça, elle rougis.
        “Tu l’aimes comment?” demanda Jessica.
        La salle d’Anglais aurait pu s’enflammer, je ne l’aurais même pas remarqué. Le visage de Bella était rouge vif à présent - je pouvais presque sentir la chaleur émanant de cette image mentale.
        “Trop” murmura-t-elle. “Plus qu’il ne m’aime. Mais je ne sais pas si j’arriverai à changer ça.”
        Mince! Qu’est ce que M. Varner vient juste de me demander? “Hmm- quel numéro M. Varner?”
        C’était bien que Jessica arrête d'interroger Bella. j’avais besoin d’une minute.
        Mais à quoi cette fille pouvait-elle penser maintenant?
       
       
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    Chapitre 11. Interrogations (Part. 2) <o:p></o:p>

    Plus qu’il ne m’aime? Comment en était-elle arrivé à cette conclusion? Mais je ne sais pas si j’arriverai a changer ça? Qu’est ce que c’était censé vouloir dire? Je ne trouvait pas d’explication rationnelle à ces mots. Ils n’avaient pratiquement aucun sens.
        Il semblait que je ne pouvais rien prendre pour acquis. Des choses évidentes, qui étaient parfaitement logiques, d’une manière ou d’une autre se retrouvaient complètement tordues et tournées à l’envers de son cerveau bizarre. Plus qu’il ne m’aime? Peut-être ne devrais-je plus me fier à cet établissement.
        Je jetai un regard furieux à l'horloge, grinçant des dents; Comment de simple minutes pouvaient-elles paraître si longue, impossiblement longue à un immortel comme moi? Ou était mon don pour relativiser les choses?
        Mes mâchoires furent serrées durant toute la leçon de trigonométrie de M.Varner. J’entendis plus de son cours que du mien. Bella et Jessica ne parlaient plus, mais Jessica jeta des regards vers Bella plusieurs fois, et son visage devint écarlate une nouvelle fois sans raison apparente.
        Le déjeuner se faisait attendre.
        Je n’étais pas sur que Jessica aurait certaines réponses que j’attendais avant la fin du cours, mais Bella fut plus rapide qu’elle.
        Dés que la sonnerie retentit, Bella se retourna vers Jessica.
        “En Anglais, Mike m’a demandé si tu m’avais dit quelque chose à propos de Lundi soir”, dit Bella, un sourire à la commissure de ses lèvres. Je savais ce qu’elle faisait - l’attaque était la meilleure défense.
        Mike a posé des questions sur moi? La joie envahit l’esprit de Jessica en un instant, douce, irréfléchie, sans cette pointe sournoise qu’elle utilisait d’habitude.
    “Tu déconnes? Qu’est ce qu’il a dit?”
        “Je lui dit que tu t’étais beaucoup amusé - il avait l’air ravi.” 
      
    “Dis moi exactement ce qu’il t’as dit, et ta réponse exacte!”
        C’était tout ce que je tirerai de Jessica aujourd’hui, apparemment. Bella souriait comme si elle pensait la même chose. Comme si elle avait gagné ce round.
        Eh bien, le déjeuner serait une autre histoire. J’arriverai mieux à tirer les réponses de Bella plus que de Jessica, je m’en assurerai.
        Je pouvais à peine me borner à vérifier les pensées de Jessica durant la dernière heure. Je n’avais aucune patience pour ses pensées obsessionnelle envers Mike Newton. J’en avais plus qu’assez de lui depuis deux semaines. Il pouvais s‘estimer heureux d’être en vie.
        J’allais piteusement en gym avec Alice, nous avions toujours cette façon de marcher lorsqu’il s’agissait d’activité physique impliquant des humains. Elle était ma partenaire, naturellement. C’était le premier jour de Badminton. Je soupirai d’ennuis, entraînant la raquette au ralenti pour renvoyer le volant de l’autre côté. Lauren Malloy était de l’autre côté; elle le rata. Alice faisait virevolter sa racket comme une matraque, fixant le plafond.
        Nous détestions tous la gym, surtout Emmett. Truquer les matchs était un affront à sa philosophie personnelle. La cous de gym semblait pire aujourd’hui que d’habitude - je me sentais aussi irrité que Emmett en général.
        Avant que ma tète n’explose sous l’effet de l'impatience le coach Clapp arrêta les matchs et nos fit sortir plus tôt. J’étais ridiculeusement reconnaissant qu’il ait loupé son petit déjeuner - une nouvelle tentative dans son régiment la faim en résultant le pressa à quitter le campus pour trouver un déjeuner bien graisseux quelque part. Il se promit de le retenter le lendemain...
        Cela me donna assez de temps pour arriver au bâtiment des sciences avant que la classe de Bella ne finisse.
        Eclate toi bien, pensa Alice en partant retrouver Jasper. Plus que quelques jours à patienter. Je suppose que tu ne diras pas bonjour pour moi à Bella n’est ce pas?
        Je secouai la tête, exaspéré. Depuis quand les voyants étaient-ils suffisants?
        Pour ton information, il va faire super beau ce week-end, tu ferais mieux de réarranger tes plans.
        Je soupirai en continuant dans la direction opposée. Elle était suffisante, mais définitivement utile.
        Je m’adossai au mur prés de la porte, attendant. J’étais assez prés pour entendre la voix de Jessica à travers le m
    ur, aussi bien que ses pensées.
        “Tu ne vas pas t'asseoir avec nous aujourd’hui n’est ce pas?”
    Elle a l’air toute...gaie. Je parie qu’il y a une tonne de trucs qu’elle ne m’a pas dit.
        “Je ne crois pas” répondait Bella, bizarrement incertaine.
        Ne lui avais-je pas promis que je passerai le déjeuner avec elle. Que pensait-elle?
        Elle sortirent de la classe ensemble, et leurs yeux s’élargirent lorsqu’elle me virent. Mais je pouvais seulement entendre Jessica.
        Sympa. Wow. Oh ouais, il y beaucoup plus que ce qu’elle ma dit. Peut-être que je l'appellerait ce soir...Ou peut-être que je ne devrais pas l’encourager. Uh. J'espère qu’il se lasser d’elle rapidement. Mike est mignon, mais...wow.
        “On se voit plus tard Bella.”

        Bella s'avança vers moi, s'arrêtant à quelques pas, toujours aussi incertaine. Sa peau était rose juste au dessus de ses joues.
        Je la connaissais assez bien désormais pour être sur que cela n’était pas une hésitation du à la peur. Apparemment, il s’agissait plus d’un fossé qu’elle imaginait entre ses sentiments et les miens. Plus qu’il ne m’aime. Absurde.
        “Bonjour” dis-je ma voix légèrement sèche.
        Son visage s’éclaira “Salut.”
        Elle ne semblait pas encline à dire quoi que ce soit d’autre, alors je l'accompagnais jusqu’à la cafétéria, elle marcha silencieusement à mes côtés.
        La coup de la veste avait fonctionné - son parfum ne me faisait plus l’effet du explosion à présent. C’était juste une intensification de la douleur que je ressentais déjà. Je pouvais l’ignorer plus facilement que je ne l’aurais jamais cru possible.
        Bella était agitée en faisant la queue, jouant distraitement avec sa fermeture éclair, se balançant d’un pied à l’autre. Elle me jetai souvent des coups d’oeil, mais dés qu’elle rencontrait mon regard, elle regardait par terre, embarrassée. Etait-ce par ce que tans de gens nous regardaient? Peut-être pouvait elle entendre les murmures bruyantes - la rumeur étaient aussi bien verbale que mentale aujourd’hui.
        Ou peut-être se rendait-elle compte, vu mon expression, qu’elle allait avoir des problèmes.
        Elle ne dit rien jusqu’à ce que je récupère son déjeuner. Je ne savais pas ce qu’elle aimait - pas encore - alors je pris un peu de tout.
        “Qu’est ce que tu fais?” siffla-t-elle, la voix basse. “Tu ne prend pas tout ca pour moi?”
        Je secouai la tête, et poussait le plateau jusqu’à la caisse. “La moitié est pour moi, bien sur.”
        Elle souleva un sourcil sceptique, mais ne dit rien tendis que je payais pour la nourriture et l’escortai à la table ou nous nous étions assis la semaine précédente, juste avant son expérience désastreuse avec les tests sanguins. Cela paraissait plus que quelques jours auparavant. Tout était différent à présent.
        Elle s’assit en face de moi. Je poussai le plateau dans sa direction.
     
        “Prends ce que tu veux” lui dis-je, l’encourageant.
        Elle prit une pomme, la tourna dans sa main, le regard spéculatif.
        “Je suis curieuse.”
        Quelle surprise.
        “Que ferais-tu si quelqu’un te défiais de manger de la nourriture?” continua-t-elle la voix basse pour ne pas être entendue des oreilles humaines. Les oreilles d’immortels, c’était une autre histoire, si ces oreilles là prêtaient attention. J’aurais probablement du leur en toucher un mot auparavant. ..
        “Tu es toujours curieuse” me plaignai-je. Oh et puis. Ce n’est pas comme si je n’avais pas eu à manger avant. Cela fait partie de la mascarade. Une partie pas très plaisante.
        J’attrapai la chose la plus proche de moi, et soutins son regard en mordant un petit bout de cette chose. Sans regarder, je n’aurais sur dire de quoi il s’agissait. C’était gluant, round et repoussant, comme toute nourriture humain. Je mâchais promptement, et avalai, essayant retenir la grimace sur mon visage. Le morceau de nourriture descendit doucement et inconfortablement le long de ma gorge. Je soupirai en pensant que j’allais m’étouffer plus tard. Dégoûtant.
        Bella était choquée. Impressionnée.
        Je voulais rouler mes yeux. Bien sur nous avions perfectionné notre petite supercherie. “Si quelqu’un te défiait de manger de la terre, tu pourrais le faire, n’est ce pas?”
        Son nez se fronça, et elle sourit. “Je l’ai fait une fois... c’était un paris. Ce n’était pas si horrible.”
        Je ris. “J’imagine que je ne dois pas être surpris.”
        Ils ont l’air intimes non? Un bon langage corporal. Je donnerai mon opinion à Bella plus tard. Il se penche vers elle comme il devrait le faire si il était intéressé. Il a l’air intéressé. Il a l’air...parfait. Jessica soupira. Miam.
        Je croisai les yeux curieux de Jessica, elle se détourna nerveusement, chattant avec la fille à côté d’elle.
        Hmmm c’est probablement mieux de me contenter de Mike. La réalité, pas de fantasmes...
        “Jessica est en train d’analyser tout ce que je fais,” informai-je Bella. “Elle te retranscrira tout plus tard.”
        Je poussai l’assiette pleine de nourriture vers elle - de la pizza, je réalisai - me questionna sur le meilleur moyen d’entamer le sujet. Mon ancienne frustration s’évada lorsque les mots se répétèrent dans ma tête : Plus qu’il ne m’aime. Mais je ne sais pas si j’arriverai à changer ça.
        Elle mordit dans la même part de pizza. Cela m’étonna de voir à quel point elle avait confiance. Bien sur, elle ne savait pas que j’étais venimeux - même si le fait de partager de la nourriture ne la tuerai pas. Tout de même, je m’attendais à ce qu’elle me traite différemment. Comme quelque chose d’autre. Elle ne le faisait jamais - du moins pas de façon négative...
        Je commencerai doucement.
        “Alors comme ça la serveuse était jolie?”
        Elle souleva un sourcil de nouveau. “Tu n’as vraiment pas remarqué?”
        Comme si une femme pouvait espérer détourner mon attention de Bella. Absurde, une fois de plus.
        “Non. Je ne prêtait pas attention. J’avais autre chose en tête.” C’était le cas de le dire puisqu’elle avait porté cette fine blouse alors...
        Une bonne chose qu’elle porte cet horrible sweater aujourd’hui.
        “Pauvre fille” dit Bella en souriant.
        Elle aimait le fait que je n’ai pas du tout trouvé la serveuse à mon goût. Je pouvais le comprendre. Combien de fois avais-je imaginer Mike Newton hors d’état de nuire?
        Elle ne pouvait évidemment pas passer que ses sentiments humains, fruits de dix sept courtes années de morales, puissent être plus forts que ces passions immortels que j’avais bâtit en moi durant un siècle.
        “Il y a quelque chose que tu as dit à Jessica...” je ne pouvais pas garder un ton décontracté. “Eh bien, ça me dérange.”
        Elle fut immédiatement sur la défensive. “Je ne suis pas surprise que tu ai entendu quelque chose qui ne t’as pas plu. Tu sais ce qu’on dit des oreilles indiscrètes?”
        Les oreilles indiscrètes n’entendent jamais de compliments, c’est ce qu’on dit.
        “Je t’ai prévenus que j’écouterai.” lui rappelai-je.
        “Et je t’ai prévenu que tu ne voudrais pas savoir tout ce que je pense.”
        Ah, elle repensait au moment où je l’avais fait pleurer. Les remords durcirent ma voix.
        “C’est vrai. Mais tu n’as pas tout à fait raison cependant. Je veux savoir tout ce que tu penses - tout. J’aimerai juste...que tu ne penses pas certaines choses.”
        Un autre demi-mensonge. Je savais que je ne devrais pas vouloir     qu’elle m’aime. Mais je le voulais. Bien sur que je le voulais.
        “C’est une sacré distinction” marmonna-t-elle, me regardant avec hargne.
        “
    Mais ce n’est pas exactement le sujet du moment.”
        “Alors c’est quoi?”

        Elle se pencha vers moi, la main soutenant légèrement sa gorge. Cela attira mes yeux - me distrait. Combien cette peau devait être douce...
        Concentre toi, m’ordonnai-je.
        “Crois tu réellement que tu es plus attiré par moi que moi par toi?” demandai-je. La question me sembla ridicule, comme si les mots étaient brouillés.
        Ces yeux étaient grands ouverts, sa respiration s'arrêta. Elle détourna le regard, clignant des yeux très vite. Sa respiration se transforma en faible halètement.
        “Tu le fais encore” murmura-t-elle.
       
    “Quoi?”
        “M’éblouir”
    admit-elle, rencontrant mes yeux prudemment.
        “Oh.” Hmm. Je ne savais pas trop quoi faire à ce propos. Je ne savais pas non plus si je voulais ne plus l’éblouir. J’étais toujours exciter de savoir que je le pouvais. Mais je n’aidais pas la progression de la conversation.
        “Ce n’est pas ta faute” soupira-t-elle. “Tu ne peux pas t’en empêcher.”
        “Est ce que tu vas répondre à ma question?” demandai-je.
        Elle fixa la table. “Oui”
        Ce fut tout ce qu’elle dit.
        “Oui, tu vas répondre à ma question, ou oui c’est vraiment ce que tu penses?” demdanai-je, impatient.
        “Oui, c’est vraiment ce que je pense.” dit elle sans lever les yeux. Il y avait une légère point de tristesse dans sa voix. Elle rougit de nouveau, ses dents bougea inconsciemment pour tripoter se lèvres.
        Abruptement, je réalisai que cela lui coûtait de l’admettre, car elle y croyait vraiment. Et je n’étais pas meilleur que ce trouillard de Mike, lui demandant de confirmer ses sentiments avant de confirmer les miens. Cela ne comptait que j’avais cru m’exposer très clairement auparavant. Je ne l’avais pas persuadé, je n’avais aucune excuse.
        “Tu as tord” promis-je. Elle devait entendre la tendresse dans ma voix.
        Bella leva ses yeux opaques, ne laissant rien transparaître. “Tu ne peux pas le savoir” murmura-t-elle.
        Elle pensait que je sous-estimait ses sentiments pour moi parce que je ne pouvais pas entendre ses pensées. Mais, en réalité, le problème était qu’elle sous-estimait les miens.
        “Qu’est ce qui te fait penser ça?” questionnai-je.
        Elle me fixa, une ride entre ses sourcils se mordant les lèvres. Pour la millionième fois, j'espérais désespérément pouvoir l’entendre.
        J’étais sur le point de la supplier de me dire avec quelles pensées elle se débattait, mais elle leva un doigt pour m'empêcher de penser.
        “Laisse moi penser” exigea-t-elle.
        Tant qu’elle organisait simplement ses pensées, je serais patient.
        Ou je pouvais prétendre l’être.
        Elle pressa ses mains l’une contre l’autre, nouant et dénouant ses doigts fins. Elle regarda ses mains comme si elle appartenaient à quelqu’un d’autre lorsqu’elle parla.
        “Eh bien, si on laisse de côté ce qui semble évident” murmura-t-elle. “Parfois...je ne suis pas sur - je ne sais pas comment lire dans les esprits - mais parfois on dirait que tu essais de dire au revoir en disant autre chose.” Elle ne leva pas les yeux.
        Elle s’en était rendue compte n’est ce pas? Avait-elle compris que seul ma faiblesse et mon égoïsme me gardaient prés d’elle. Est ce qu’elle se méprenait sur mon compte?
        “Perspicace” soufflai-je, puis je regardait avec horreur la douleur envahir son visage. Je me dépêchais de contredire cette supposition. “Pourtant, c’est exactement pour cela que tu as tout faux,” commencai-je puis je fis une pause, me souvenant les premiers mots de son explication. Ils me dérangeaient, même si je n’étais pas sur de complètement les comprendre. “Que veux-tu dire par évident?
        “Eh bien, regarde moi,” dit elle.
        Je la regardai. Je ne faisais que ça la regarder. Que voulait-elle dire?
        “Je suis absolument ordinaire”, expliqua-t-elle. “Eh bien, sauf pour toutes ces mauvaises choses, comme frôler la mort, et être si maladroite que j’en suis presque handicapée. Et regardes toi.” Elle aviva l’air autour d’elle, comme si elle présentait un argument tellement évident que cela n’avait pas besoin d’être énuméré.
        Elle se trouvait ordinaire? Bête, bornée, aveugle comme Jessica ou Mrs Cope? Comment ne pouvait-elle pas se rendre compte qu’elle était la plus belle...la plus exquise...Ces mots n’étaient même pas assez forts.
        Et elle n’en savait rien.
        “Tu n’as pas une idée très juste de toi-même, tu sais.” lui dis-je. “J’admets que tu attires les problèmes...” je riais sans humour. Je n’avais toujours pas trouvé le destin maléfique qui la hantait. La maladresse par contre était plutôt drôle. Attachante. Me croirait-elle si je lui disais qu’elle était magnifique, à l'intérieur comme à l'extérieur. Peut-être qu’elle trouverait la corroboration plus persuasive. “Mais tu n’as pas entendu ce que tous les garçons humains pensaient de toi le tout premier jour.”
        Ah, l'espoir, le frisson, la ferveur de ces pensées. La vitesse à laquelle elles s’étaient transformés en impossibles fantasmes. Impossibles parce qu’elle ne désirait aucun d’eux.
        J’étais celui à qui elle avait dit oui.
        Mon sourit du paraître suffisant.
        Son visage était plein de surprise. “Je ne te crois pas” marmonna-t-elle.
        “Crois ma la dessus - tu es l’opposé d’une personne ordinaire.”
        Son existence seule jusifiait la création du monde entier.

    Elle n’était pas habituée à se faire complimenter, je pouvais le voir. Une autre chose à laquelle elle devrait s’habituer. Elle rougit puis changea de sujet. “Mais je ne te dis pas au revoir.”
        “Ne vois-tu pas? C’est ce qui prouve que j’ai raison. Je t’apprécies plus que toi, parce que si je peux le faire...” Serais-je un jour assez altruiste pour faire ce qui était juste? Je secouai ma tête de désespoir. Je devrais trouver la force. Elle méritait d’avoir une vie. Pas ce que Alice avait prévu pour elle. “Si partir est la bonne chose à faire...” Et cela devait être la bonne chose, n’est ce pas? Il n’y avait pas d’ange imprudent. Bella ne m’appartenait pas. “Alors je vais souffrir pour m'empêcher de te faire du mal, pour que tu sois en sécurité. “
        En disant ces mots j'espérais qu’ils puissent être vrais.
        Elle me jeta un regard furieux. D’une certaine façon, mes mots ne l’avaient pas effrayée. “Et tu penses que je ne ferais pas pareil à ta place? “ demanda-t-elle furieuse.
        Tellement furieuse - tellement douce et fragile. Comment pourrait-elle un jour faire du mal à quelqu’un? “Tu n’auras jamais à faire ce genre de choix,” lui dis-je de nouveau déprimé par l’immense différence entre nous deux.
        Elle me fixa, l’inquiétude remplaçant la colère dans ses yeux, amenant son front à se plisser.
        Il y avait quelque chose de vraiment tordu dans l’ordre de l’univers si quelqu’un d’aussi bon et si fragile ne méritait pas un ange gardien pour la protéger.
        Eh bien, pensai-je avec humour noir, au moins elle a un vampire gardien.
        Je souris. Combien j’aimais cette excuse qui me permettait de rester. “Bien sur, te garder en vie commence à être une occupation à part entière qui requiert ma présence constante.”
        Elle sourit aussi. “Personne n’a essayé d’en finir avec moi aujourd’hui,” dit-elle à la légère, puis son visage se fit douteux durant une demi seconde avant que ses yeux ne redeviennent opaques.
        “Pas encore” ajoutai-je sèchement.
        “Pas encore,” acquiesca-t-elle à ma surprise. Je m’attendais à ce qu’elle démente son besoin d’être protégé.
        Comment peut-il? Cet abruti égoïste! Comment peut-il nous faire ça? Les pensées perçantes de Rosalie brisèrent ma concentration tant elle paraissait les hurler.
        “Calme toi, Rose,” j’entendai Emmett murmurer de l’autre côté de la cafétéria. Son bras était autour des épaules de Rosalie, la serrant fort contre lui - la retenant.
        Désolée Edward, pensa Alice honteuse. Elle a deviné que Bella en savait trop à cause de votre conversation...et, eh bien, ça aurait été pire si je ne lui avais pas dis la vérité tout de suite. Crois moi la dessus.
        Je tressaillis à l’image mentale qui suivit, à ce qui serait arrivé si j’avais dit à Rosalie que Bella savait que j’étais un vampire, à la maison, où Rosalie n’avait pas à sauver les apparences. Il faudrait que je cache mon Aston Martin quelque part hors de l’état si elle ne se calmait pas avant la fin des cours. Imaginer ma voiture préférée, mutilée et brûlée était contrariant - mais je savais que je méritais cette vengeance.
        Jasper n’était pas très content non plus.
        Je m’occuperais des autres plus tard. Je n’avais pas beaucoup de temps pour être avec Bella, et je n’allais pas le gâcher. Et entendre Alice me rappelai que j’avais quelques affaires à régler.
        “J’ai une autre question” dis-je, éteignant les pensées hystériques de Rosalie.
        “Mince” dit Bella en souriant.
        “Tu dois vraiment aller à Seattle ce samedi ou est ce que c’est juste une excuse pour repousser tous tes admirateurs?”
        Elle me fit une grimace. “Tu sais, je ne t’ai toujours pas pardonné pour le truc avec Tyler. Ce n’est pas ta faute si il se fait des illusions en se persuadant qu’il va m’emmener au bal de fin d’année.”
        “Oh, il aurait bien trouvé un moyen de te demander sans que je ne l’aide - je voualis juste regarder ton visage.”
        Je riais à présent, me souvenant son expression effarée. Rien de ce que je lui avais raconté sur mon histoire sombre ne l’avais jamais fait paraître si horrifiée. La vérité ne l’effrayait pas. Elle voulait être avec moi. Stupéfiant.
       
    “Si je t’avais demandé, tu m’aurais repoussé?”
        “Probablement pas”
    dit-elle. “Mais j’aurais annulé plus tard - feignant une maladie ou une entorse à la cheville.”
        Bizarre. “Pourquoi ferais-tu ça?”
        Elle secoua la tête, comme si elle était déçue que je ne compris pas du premier coup. “Tu ne m’as jamais vu en gym, j’imagine, mais j’aurais pensé que tu comprendrais.”
        Ah.
    “Est ce que tu fais référence au fait que tu ne peux pas traverser une surface plate et stable sans trouver un moyen de trébucher sur quelque chose?”
        “Evidemment”
        “Ca ne sera pas un problème. Tout est dans le cavalier.”

        Pendant une brève fraction de seconde, je fus envahit par l’idée de la tenir dans mes bras pour une danse - où elle porterait sûrement quelque chose de jolie et de délicat plutôt que ce sweater hideux.
        Avec une clarté parfaite, je me souvins de la sensation de son corps sous le mien après que j’ai écarté le van de son chemin. Plus fort que la panique, le désespoir ou la panique, je pouvais très bien me souvenir de cette sensation. Elle avait été si chaude, et si douce, accordant très bien la forme de son corps à la mienne...
        Je m’arrachai à ce souvenir.
        “Mais tu ne m’as répondus -”dis-je rapidement, l'empêchant de se disputer avec moi sur sa maladresse, comme elle semblait prête à le faire. “Es-tu résolue à aller à Seattle ou ça ne te dérangerai pas qu’on fasse quelque chose de différent?”
        Sournois - lui donner le choix sans lui donner l’opportunité de se débarrasser de moi ce jour là. C’était injuste de ma part. Mais je lui avais fait une promesse la nuit dernière...et j’aimais assez l’idée de la remplir - presque autant que cette idée me terrifiait.
        Le soleil brillerait Samedi. Je pourrais lui montrer le vrai moi, si j’étais assez fort pour supporter son horreur et son dégoût. Je connaissais l’endroit parfait pour prendre un tel risque...
        “Je suis ouverte à toutes les options,” dit Bella. “Mais j’ai une faveur à te demander.”
         
      Un oui nuancé. Qu’attendait-elle de moi?
        “Quoi?”
        “Est ce que je peux conduire?”

        Est ce que c’était une blague? “Pourquoi?”
        “Eh bien, surtout parce que j’ai dis à Charlie que j’allais à Seattle, il m’a spécifiquement demandé si j’y allai seule, et, à ce moment là, c’était le cas. Si il me redemande, je ne lui mentirai probablement pas, mais je ne pense pas qu’il le fera, et laisser mon truck à la maison ramènerait le sujet inutilement. Et aussi, ta façon de conduire m’effraie.
        Je levai les yeux au ciel. “De toutes les choses qui pourraient t’effrayer, tu te préoccupes de ma conduite.” Vraiment, son cerveau fonctionnait à l’envers. Je secouai la tête, dégoûté.
        Edward, appela Alice avec urgence.
        Soudain je regardait à un halo de lumière, coincé dans une des vision d’Alice.
        Il s’agissait d’un endroit que je connaissais bien, l’endroit où je comptais emmener Bella - une petite prairie où personne n’allait jamais à part moi-même. Un jolie petit endroit au calme ou je pouvais compter me retrouver seul - assez loin des sentiers ou des habitations humains, là ou même mon esprit pouvait trouver paix et silence.
        Alice la reconnut elle aussi, parce qu’elle m’y avais vu peu de temps auparavant dans une autre de ses visions - une de ses visions indistinctes et vacillantes qu’Alice m’avait montré le jour où j’avais sauvé Bella du van.
        Dans cette vision vacillante, je n’étais pas seul. Et maintenant, c’était clair - Bella était là bas avec moi. Donc j’étais assez courageux. Elle me fixa, un arc en ciel dansant au dessus de son visage, les yeux indescriptibles.
        C’est le même endroit, pensa Alice, l’esprit plein d’une horreur qui ne correspondait pas à la vision. De la tension à la limite, mais de l’horreur? Que voulait-elle dire, le même endroit?
        Puis je la vit.
        Edward! Protesta Alice avec virulence. Je l’aime Edward!
        Je l’éteins vicieusement.
        Elle n’aimait pas Bella comme moi je l’aimais. Sa vision était impossible. Fausse. Elle était aveuglée par quelque chose, voyant l’impossible.
        A peine une demi seconde s’était écoulé. Bella avait l’air curieuse, attendant que j’approuve sa requête. Avait-elle remarqué le flash d'appréhension ou avait-il été trop rapide pour elle?
        Je me concentrai sur elle, sur notre conversation inachevée, repoussant Alice et ses mauvaises visions loin de mes pensées. Elles ne méritaient pas mon attention.
        Je n’étais pas capable de garder un ton joueur toutefois.
        “Ne veux-tu pas dire à ton père que tu passeras la journée avec moi?” demandai-je, les ténèbres envahissants ma voix.
        Je repoussai les visions une nouvelle fois, essayant de les éloigner au maximum, les empêcher de clignoter dans ma tête.
        “Charlie, moins il en sait, mieux il se porte” dit Bella, sur de cette déclaration. “Ou va-t-on de toutes façons?”
        Alice avait tort. Complètement tort. Il n’y avait aucune chance que cela se produise. C’était juste une vieille vision, invalidée à présent. Les choses avaient changées.
        “Il fera beau” dis-je doucement, luttant contre ma panique et mon indécision. Alice avait tort. J’allais continuer comme si je n’avais rien vu ou rien entendu. “Donc, je ne peux pas être vu en public...et tu peux rester avec moi si tu veux.”
        Bella remarqua mon indifférence; ses yeux brillants et enthousiastes. “Et tu me montreras ce dont que tu m’as expliqué, à propos du soleil?”
        Peut-être, comme bien des fois auparavant, que ses réactions seraient à l’opposé de ce que j'attendais. Je souris devant cette possibilité, luttant pour retourner à ce moment léger. “Oui. Mais...” Elle n’avais pas dit oui. “Si tu ne veux pas être...seule avec moi, je préférerai encore que tu n’ailles pas seule à Seattle. Je frissonne face aux problèmes que tu pourrais rencontrer dans une ville de cette taille.”
        Ses lèvres se pressèrent l’une contre l’autre; elle était offensée.
       
    “Phoenix fait trois fois la taille de Seattle - juste pas sa population. En terme géographique -”
        “Mais apparemment, ton compte n’étais pas encore bon à Phoenix”
    dis-je coupant ses justifications. “Donc, je préférerai que tu restes avec moi.”
        Même si elle restait pour toujours, ce ne serait jamais assez long.

    Je ne devrais pas penser de cette façon. Nous n’avions pas tout ce temps. Chaque seconde qui passait comptait plus que jamais; chaque seconde la changeait alors que je restait le même.
        “Il se trouve que ça ne me dérange pas d’être seule avec toi,” dit-elle.
        Non- parce que ces instincts étaient complètement inversés.
        “Je sais.” Je soupirai. “Mais tu devrais quand même le dire à Charlie.”
        “Mais pourquoi diable ferais-je ça?” demanda-t-elle, l’air horrifiée.
        Je la fixait, les visions que je ne pouvais plus vraiment réprimés tourbillonnant dans ma tête.
        “Pour m’inciter à te ramener” sifflai-je. Elle pourrait au moins faire ça - m’offrir un témoin pour me pousser à être prudent.
        Pourquoi Alice m’avait-elle forcé à prendre en compte cette information?
        Bella avala bruyamment, puis me fixa durant un long moment. Que voyait-elle?
        “Je pense que je vais prendre le risque,” dit-elle.
        Hou! Est ce qu’elle trouvait du plaisir à mettre sa vie en danger? Une poussée d'adrénaline qu’elle désirait?
        Je regardait Alice d’un air renfrogné, elle rencontra mon regard, l’air alertée. A côté d’elle, Rosalie ruminait furieusement, mais je m’en fichait. Qu’elle détruise ma voiture. Ce n’était qu’un jouet.
        “Parlons de quelque chose d’autre,” suggéra soudainement Bella.
        Je la regardai de nouveau, me demandant comment elle pouvait être si inconsciente de ce qui avait vraiment de l’importance. Pourquoi ne me voyait-elle pas pour le monstre que j’étais?
        “De quoi veux-tu parler?”
        Ses yeux décochèrent vers la gauche puis vers la droite, comme si elle vérifiait que personne ne nous écoute. Elle devait prévoir de me présenter un autre sujet mythique. Ses yeux se glacèrent durant une seconde et son corps se raidit, puis elle me regarda de nouveau.
        “Pourquoi es-tu allé à Goat Rocks le week-end dernier...pour chasser? Charlie dit que ce n’est pas un bon endroit pour faire de la randonné, à cause des ours.”
        Tellement inconsciente. Je la fixait, levant un sourcil.
        “Des ours?” haleta-t-elle.
        Je souriais sèchement, la regardant digérer l’information. Allait-elle me prendre au sérieux à présent? Pour quoi que ce soit?
        Elle se repris. “Tu sais, ce n’est pas la saison des ours,” dit-elle sévèrement, fronçant les sourcils.
        “Si tu lis attentivement, la loi interdit la chasse armée.”
        Elle ne contrôla pas ses expressions durant un moment. Sa bouche s’ouvrit en grand.
        “Des ours?” dit-elle de nouveau, c’était une plus une tentative de question qu’une affirmation cette fois.
        “C’est ce qu’Emmett préfère.”
        Je regardai ses yeux, y voyant la compréhension.
        “Hmmm” murmura-t-elle. Elle prit un bout de pizza en regardant vers la bas. Elle mâcha consciencieusement, puis bu un peu.
        “Donc”, dit-elle finalement, en levant les yeux. “C’est quoi ton préféré?”
        J’imagine que j’aurais du m’attendre à quelque chose dans le genre, mais ce n’était pas le cas. Du moins, Bella était toujours intéressant.
        “Les pumas” repondis-je brusquement.
        “Ah,” dit-elle d’un ton neutre. Son rythme cardiaque continuait, calme et égal, comme si nous parlions de notre restaurant préféré.
        Très bien dans ce cas. Si elle voulait se comporter comme si tout cela était naturel.
        “Bien sur, nous devons faire attention à notre impact sur l’environnement en chassant judicieusement,”lui dis-je, la voix froide et détachée. “Nous essayons de nous concentrer sur des zones surpeuplés de prédateurs - même si nous devons parfois aller très loin. Il y a toujours beaucoup de cerfs et d’élans, cela suffirait, mais où serait le plaisir?”
        Elle écouta avec un intérêt poli, comme si j’étais un professeur lui faisant la leçon. J’étais obligé de sourire. 
        “Où en effet” murmura-t-elle calmement en prenant un autre bout de pizza.
         “Le début du printemps est le moment qu’Emmett préfère pour chasser les ours” dis-je, continuant avec ma leçon. “Ils sortent tout juste de leur hibernation, ils son tellement irritables.”
        Soixant-dix années avaient passés et il ne se remettait toujours pas d’avoir perdu la première manche.
        “Rien de tel qu’un grizzly furieux,” acquiesça Bella dodelinant la tête solennellement.
        Je ne pouvais refréner un gloussement en secouant ma tête devant son calme illogique. Je devais le sortir. “Dis moi vraiment ce que tu penses, s’il te plaît.”
        “J’essaie de l’imaginer - mais je n’y arrive pas, “dit elle, la ride apparaissant entre ses yeux. “Comment chassez-vous, sans armes?”
        “Oh, nous avons des armes” lui dis-je lui offrant un large sourire. Je m'attendais à ce qu’elle recule, mais elle était toujours immobile, me regardant. “Simplement ce ne sont pas celles qui sont prises en compte dans les textes de lois sur la chasse. Si tu as déjà vu une attaque d’ours à la télévision, tu devrais avoir une assez bonne idée de ce à quoi ressemble Emmett en train de chasser.”
        Elle jeta un coup d’oeil vers la table à laquelle les autres étaient assis, et frissonna.
        Finalement. Puis, je ris pour moi-même, car je savais que son inconscience me manquait.
        Ses grands yeux sombres et profonds me fixaient à présent. “Toi aussi tu ressembles à un ours?” dit-elle dans un demi murmure.
        “Non, plus à un puma, du moins c’est ce que les autres disent,” lui dis-je, m'efforçant de paraître détaché de nouveau. “Peut-être que nos préférences son révélatrices.”
        Ses lèvres se soulevèrent aux coins. “Peut-être,” repeta-t-elle. Puis sa tête se pencha sur le côté, et la curiosité semblait briller dans ses yeux. “Est ce une chose à laquelle je pourrais assister un jour?”
        Je n’avais pas besoin d’images d’Alice pour m’illustrer l’horreur - mon imagination suffisait amplement.
        “Certainement pas” grognai-je.
        Elle tressaillit en se détournant, les yeux déconcertés et effrayés.
        Je me reculai sur ma chaise, moi aussi, essayant de mettre un maximum d’espace entre nous. Elle ne comprendrai jamais n’est ce pas?  Elle n’allais rien faire pour m’aider à la garder en vie.
        “Trop effrayant pour moi?” demanda-t-elle, la voix calme de nouveau.  Son coeur par contre battait toujours la chamade.
        “Si ce n’était que ça, je t'emmènerai ce soir”, rétorquais-je à travers les dents.
    “Tu as besoin d’une bonne dose de peur. Rien ne pourrait t’être plus bénéfique.”
        “Alors quoi?”
    demanda-t-elle sans se laisser démonter.
        Je la regardai furieusement, les yeux vides, attendant qu’elle prenne peur. Mais c’est moi qui avait peur. Je ne pouvais que trop bien imaginer Bella proche de moi alors que je chassais...
        Ses yeux se firent curieux, impatients, rien de plus. Elle attendait une réponse, elle ne lâcherait pas.
        Mais il était l’heure d’aller en cours.
        “Plus tard” dis-je sautant sur mes pieds. “Nous allons être en retard.”
        Elle regarda autour d’elle, désorientée, comme si elle avait oubliée que nous étions en plein déjeuner. Comme si elle avait même oublié que nous étions au lycée - surprise que nous ne soyons pas seule dans quelque endroit privé. Je comprenais parfaitement ce sentiment. Il était dur de me souvenir du reste du monde lorsque j’étais avec elle.
        Elle se leva rapidement, mit son bonnet et jeta son sac sur ses épaules.
        “Plus tard alors” dit-elle, et je pouvais voir sa détermination, elle allait me retenir la dessus.<o:p></o:p>

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  • Chapitre 10. Théorie (part.1) <o:p></o:p>



    “Puis-je juste te demander une dernière chose”
    entama-t-elle au lieu de répondre à ma demande.
        J’étais tendu, anxieux d’entendre la suite. Et pourtant, combien il était tentant de prolonger ce moment. Avoir Bella avec moi, de son propre chef, juste pour quelques secondes de plus. Je soufflais devant le dilemme. “Juste une”.
        “Eh bien...” elle hésita durant un court moment, comme si elle se demandait quelle question poser. “Tu as dit que tu savais que je n’étais pas rentrer dans la librairie, et que j’allais vers le Sud. Je me demandai juste comment tu as fait pour le savoir?”
        Je regardai à travers la fenêtre. Voilà une autre question qui ne révélait rien de ses suppositions, et beaucoup trop sur moi.
        “Je pensais qu’on avait dépassé le stade où tu te défilai?” dit elle la voix remplis de sarcasme et de déception.
        Comme c’était ironique. Elle même se défilait sans même le savoir.
        Eh bien, elle voulait que je sois direct. Et cette conversation ne menait à rien de toutes façons.
        “Très bien, tu l’auras voulus” dis-je. “Je t’ai flairé”.
        Je voulus regardé son visage, mais j’avais peur de ce que j’allais voir. A la place, j’écoutai sa respiration s’accélérer puis se stabiliser. Elle parla de nouveau après un moment, et sa voix fut plus contrôlée que je ne l’auras cru.
        “Et puis, tu n’as pas répondu à l’une de mes premières questions...” dit-elle.
        Je la regardai, fronçant les sourcils. Elle ne bougeait plus.
        “
    Laquelle?”
        “Comment ça marche - pour lire dans les pensées?”
    demanda-t-elle, réitérant sa question du restaurant. “Est ce que tu peux lire les pensées de tout le monde, partout? Comment fais-tu? Est ce que le reste de ta famille...?” Elle enchaîna tout, rougissant de nouveau.
        “Ca fait plus qu’une question”, dis-je.
        Elle me regarda dans l’attente des réponses.
        Pourquoi ne pas tout lui dire. Après tout n’avait-elle pas deviné une grande partie, et c’était un sujet plus facile que celui qui allait suivre.
        “Non, je suis le seul. Et je ne peux pas entendre tout le monde partout. Je dois être assez prêt. Plus la voix est... familière, plus je peux les entendre de loin. Mais pas plus loin que quelques kilomètres.” J’essayai de penser à un moyen de le décrire pour qu’elle puisse comprendre. Une analogie à laquelle elle pourrait s'accrocher. “
    C’est un peu comme être dans un grand hall remplit de gens qui parlent tous en même temps. C’est un brouhaha - des voix en arrière plans. Jusqu’à ce que je me concentre sur un voix, et puis ce que cette personne pense devient clair. La plupart du temps, j’éteins tout - c’est très perturbant sinon. Et puis c’est plus facile de me comporter normalement ainsi.” Je grimaçai - “quand je ne répond pas aux pensées de quelqu’un plutôt qu’à ses mots, accidentellement.”
        “A ton avis, pourquoi ne peux-tu pas m’entendre?”
    demanda-t-elle.
        J’allais lui dire la vérité grâce à une autre analogie.
        “Je ne sais pas” admis-je. “Ma seule supposition c’est que ton esprit ne fonctionne pas comme ceux des autres. Comme si tu était sur onde coutre alors que je ne capte que les ondes longues.”
        Je réalisais qu’elle n’aimerait pas cette analogie là.
        Le fait d’attendre sa réaction me fit sourire. Elle ne semblait pas déçue.
        “Mon esprit ne fonctionne pas correctement?” demanda-t-elle, la voix remplie de chagrin. “Est ce qu’il y a un problème avec moi?”
        Ah, encore l’ironie.
        “Je lis dans les pensées, et tu penses que tu as un problème.” Je ris. Elle comprenait les moindres petits détails, et pourtant, les choses évidente lui échappaient. Elle avait de mauvais instincts...
        Bella mordillait ses lèvres, et le creux entre ses yeux se plissa.
        “Ne t’inquiète pas” la rassurai-je. “C’est juste une théorie...” Et il y avait une théorie bien plus importante dont nous devions discuter. J’étais anxieux d’en finir. Chaque seconde qui passait me semblait de plus en plus comme la dernière.
        “Ce qui nous ramène à toi,” dis-je, divisé en deux, anxieux et réticent.
        Elle poussa un soupir, mordant toujours sa lèvre - je me demandai si allait se faire mal. Elle fixa mes yeux, le visage crispé.
        “Est ce que tu te défiles?” dis-je doucement.
        Elle baissa le regard, luttant avec elle même. Soudainement, elle ouvrit grand les yeux. La peur s’inscrit sur son visage pour la première fois.
        “Oh mon Dieu” hurla-t-elle.
        Je paniquai. Qu’avait-elle vu? Comment l’avais-je effrayée?
        Puis elle lança “Ralentis!”
        “Qu’est ce qui ne va pas?” Je ne comprenais pas d’où venait sa terreur.
        “Tu roules à 160 kilomètres heures!” hurla-t-elle. Elle jeta un regard par la fenêtre, en direction des arbres sombres qui filaient sur le côté.
        C’était ça, un petit peu de vitesse qui l’avait terrorisé?
        Je levé les yeux au ciel. “Relax Bella.”
        “Est ce que tu essais de nous tuer?” demanda-t-elle, sa voix haute et aiguë.
        “On ne va pas avoir d’accident,” lui promis-je.
        Elle reprit sa respiration puis dit un peu plus fort.
    “Pourquoi vas-tu si vite?”
        “Je conduis toujours ainsi”

        Je rencontrai son regard, amusé par ses expressions choquées.
        “Gardes tes yeux sur la route” me cria-t-elle.
        “Je n’ai jamais eu d’accidents, Bella. Je n’ai même jamais eu d’amendes.” Je
    lui fit une grimace en me touchant le front. Cela fut encore plus drôle - l’absurdité de pouvoir lui faire une blague sur un sujet aussi secret et bizarre. “J’ai un détecteur de radar intégré”.
        “Très drôle,” dit-elle sur un ton sarcastique, sa voix plus effrayée qu'énervée.
        “Charlie est un flic tu te souviens? J’ai le code de la route dans le sang. Et puis si tu écrasais ta petite Volvo contre un tronc d’arbre, tu t’en sortirai probablement indemne.”
        “Probablement” repetai-je, riant sans humour. Oui, nous nous en sortirions différement dans un accident de voiture. Elle avait raison d’avoir peur, malgré ma conduite...”Mais toi non”.
        En soupirant, je réduisais la vitesse de la voiture. “Contente?”
        Ses yeux se fixèrent sur le compteur “Presque”
        C’était encore trop rapide pour elle? “Je déteste conduire lentement,” murmurai-je, laissant l’aiguille s'abaisser un peu plus.
        “C’est lent pour toi ça?” demanda-t-elle.
        “Assez de commentaire sur ma façon de conduire,” dis-je impatiemment. Combien de fois avait-elle éludé ma question? Trois? Quatre? Ses spéculations étaient-elles si horribles? Je devais le savoir - immédiatement. “J’attend toujours ta dernière théorie.”
        Elle mordilla ses lèvres une fois de plus, et son expression passa de l’embarras à la douleur.
        Je retins mon impatience, adoucissant ma voix. Je ne voulais pas qu’elle soit anxieuse.
        “Je ne rigolerai pas” promis-je, espérant que seule l'embarassement l'empêchait de parler.
        “Je un peu peur que tu sois énervé après moi”, murmura-t-elle.
        Je m'efforçais de garder une voix neutre.
    “Est-ce si horrible?”
        “Je crois que oui”

        Elle baissa son regard, refusant de rencontrer mes yeux; Les secondes défilaient.
        “Vas-y” l’encourageai-je.
        Sa voix était très basse. “Je ne sais pas par où commencer.”
        “Pourquoi ne commence tu pas par le début?“ Je me souvenais de ce qu’elle avait dit pendant le dîner. “ Tu as dit que tu n’avais pas trouvé cette théorie seule.”
        “C’est vrai” acquisca-t-elle, puis le silence revint.
        Je pensais à ce qui avait pu l’inspirer. “Qu’est ce qui t’as mis sur la voie - un livre? Un  film?”
        J’aurais du fouiller dans ses collections lorsqu’elle n’était pas chez elle. Je ne savais pas si Bram Stoker ou Anne Rice en faisait partie...
        “Non” rajouta-t-elle. “C’était Samedi à la plage.”
        Je ne m’attendais pas à ça. Les rumeurs locales qui nous concernaient n’avaient jamais rapportés de faits trop étranges - ou trop précis. Y avait-il une nouvelle rumeur que j’avais loupé? Bella me regarda rapidement, découvrant la surprise sur mon visage.
        “Je suis tombée sur un vieil ami de la famille - Jacob Black, “ elle continua. “Son père et Charlie sont amis depuis que je suis bébé.”
        Jacob Black - le nom ne m’était pas familier, et pourtant me rappelait quelque chose...il y a longtemps... je regardai à travers la fenêtre, cherchant à travers mes souvenirs pour établir une connexion.
        “Son père est un des Anciens de la tribu Quileute, “ dit-elle.
        Jacob Black. Ephraim Black. Sans doute un descendant.
        Ca partait mal.
        Elle connaissais la vérité.
        Mon esprit se dissipait tandis que la voiture se perdait dans les virages, mon corps crispé par l’angoisse - immobile, à part un légère mouvement pour conduire la voiture.
        Elle connaissais la vérité.
        Mais...elle l’avais apprise Samedi...donc elle l’avait su toute la soirée...et pourtant...
        “Nous sommes parties nous balader,” continua-t-elle. “Et il me racontait de vieilles légendes, pour me faire peur, je suppose. Il m’en a raconté une sur...”
        Elle s'arrêta, mais son suspens ne servait à rien. Je savais ce qu’elle allait dire. Le seul mystère qui persistait était de savoir pourquoi elle restait avec moi maintenant.
        “Continue,” lui dis-je.
    “Sur les vampires”, elle souffla les mots dans un murmure.
        D’une certains façon, c’était pire que de savoir qu’elle savait, de l’entendre prononcer ce mot à voix haute. Je frémis au son, puis repris le contrôle.
        “Et tu as immédiatement pensé à moi?” lui demandai-je.
        “Non. Il a mentionné ta famille.”
        Comme c’était ironique que la propre descendance d’Ephraim viole le traité que lui même avait instauré. Son petit fils, ou arrière petit fils peut-être. Combien d’années avaient passées.? Soixante-dix?
        J’aurais du me rendre compte que ce ne serait pas les vieux hommes qui croyaient au légendes qui poseraient un problème. Bien sur, la jeune génération - ce qui auraient été prévenus, riant des anciennes superstitions - bien sur c’est de la que viendrait le danger de l’exposition.
        Je supposais que cela signifiait que je pouvais désormais m’attaquer à la petite tribu sans défense. Ephraim et sa troupe de protecteurs étaient tous morts.
        “Il a juste pensé que c’était une superstition débile” dit Bella, sa voix pleine d'anxiété. “Il ne pensait pas que j’y croirait.”
        Du coin de l’oeil, je la voyais se frotter les mains.
        “C’était ma faute en fait” dit-elle après une courte pause, puis elle baissa la tête comme sous le poids le la honte. “Je l’ai forcé à me le dire”.
        “Pourquoi?” Il m’était plus facile de contrôler ma voix maintenant. Le pire était derrière moi. Alors que nous parlions des détails de cette révélation, nous éludions les conséquences.
        “Lauren a dit quelque chose à propos de toi - elle essayait de me provoquer. “ Elle fit une grimace. J’étais un peu perturbé, me demandant comment Bella pouvait se sentir provoqué par quelqu’un qui parlait de moi...”Un garçon plus âgé de la tribu a dit que ta famille ne venait pas à la réserve, seulement on aurait dit qu’il disait quelque chose d’autre. Donc j’ai isolé Jacob, et je l’ai piégé.”
        Sa tête se baissa encore un peu plus en admettant cela. Son expression ressemblant à de la...culpabilité.
        Je tournai mon regard, puis ris à pleine voix. Elle se sentais coupable. Qu’avait-elle pu faire pour mériter ce sentiment?
       
    “Tu l’as piégé comment?” demandai-je
        “J’ai essayé de la draguer - ça a marché, et bien mieux que je ne l'espérais,”
    expliqua-t-elle, sa voix incrédule devant le succès.
        Je pouvais déjà imaginer - considérant l’attraction qu’elle déclenchait chez tous les hommes, complètement inconsciemment -  combien elle devait être irrésistible quand elle essayait d'être attrayante. J'éprouvais soudain une vague de pitié pour ce jeune garçon, sur lequel elle avait lâché un tel potentiel.
        “J’aurais aimé voir ça” dis-je, riant de mon humour noir. J’aurais aimé voir les réactions de ce jeune garçon, être témoin de cette déchéance.
        “Et tu m’accuses d’éblouir les gens - pauvre Jacob Black.”
    Je n’étais pas énervé après lui, la source de mon exposition, comme je pensais l’être. Il ne savait pas. Et comment pouvais-je attendre de quelqu’un qu’il repousse cette fille? Non, j’avais juste de la sympathie pour tous les dégâts qu’elle avait du lui occasionner.
        Je sentis qu’elle rougissait, et la chaleur émaner. Je lui jetai un regard, elle regardai par la fenêtre. Elle ne parlait pas.
        “Qu’as tu fait après?” Il était temps de retourner à l’histoire qui fait peur.
        “J’ai fait quelques recherches sur Internet.”
        Toujours pratique. “Est-ce que ça t’as convaincus?”
        “Non” dit-elle. “Rien ne correspond. Ce sont des conneries pour la plupart. Et puis -”
        Elle s'arrêta de nouveau, et j’entendis ses mâchoires se verrouiller.
        “Quoi?” demandai-je. Qu’avait-elle trouver? Est ce que ce cauchemar avait pris un sens pour elle?
        Il y eut une courte pause, puis elle chuchota, “j’ai décidé que ca n’avait pas d’importance.”
        La choc gela mes pensées pendant une demi seconde, puis je me ressaisit. Pourquoi avait-elle quitté ses amies ce soir au lieu de s’échapper avec elles. Pourquoi était-elle montée en voiture avec moi au lieu de partir en courant, appelant la police...
        Ses réactions étaient toujours les mauvaises - totalement mauvaises. Elle attirait le danger. Elle l’invitait.
        “Pas d’importance?” dis-je les dents serrées, plein de rage. Comment pouvais-je la protéger  quelqu’un de si...si...si déterminé à ne pas l’être.    
        “Non” dit elle d’une voix si basse que c’en était automatiquement tendre. “Ca n’a pas d’importance pour moi ce que tu es.”
        Elle était impossible.
       
    “Tu t’en fiches que je sois un monstre. Que je ne sois pas humain?”
        “Oui”

        Je la regardai pour m’assurer qu’elle avait tous ses esprits.
        Je suppose que je pourrais m’arranger pour qu’elle ait les meilleurs traitements possibles...Carlisle aurait des connections avec les meilleurs médecins, les psychiatres les plus talentueux.  Peut être que quelque chose pouvait être fait pour réparer ce qui n‘allait pas chez elle, peu importe ce qui faisait qu’elle pouvait rester assise à côté d’un vampire, avec un rythme cardiaque calme. Je surveillerai l’institut, et rendrai visite aussi souvent que possible...
        “Tu es énervé. Je n’aurais rien du dire.”
        Comme si le fait qu’elle me cache ce genre de choses allaient nous aider elle comme moi.
      
      “Non. Je préfère savoir ce que tu penses - même si c’est quelque chose de complètement fou.”
        “Alors, j’ai une nouvelle fois tort?”
    demanda-t-elle, légèrement agressive maintenant.
        “Ce n’est pas ce que j’ai dit!” Mes dents s’entrechoquèrent. “Ca n’a pas d’importance!” repetai-je blessé.
        Elle sursauta.
    “J’ai raison?”
        “Est ce que c’est important?”
    contrai-je.
        Elle pris une grande inspiration. J’attendais sa réponse énervé.
        “Pas vraiment,” dit-elle, la voix calme une nouvelle fois. “Mais je suis curieuse”.
        Pas vraiment. Ca  n’avait pas d’importance. Elle s’en moquait. Elle savait que j’étais inhumain, un monstre, et ça ne la dérangeais pas.
        Mis à part mes interrogations sur sa santé mentale, je commençais à me sentir pleins d’espoirs. J’essayais de ne pas y penser.
        “Curieuse de quoi?" demandai-je. Il n’y avait plus de secrets, juste quelques petits détails non dévoilés.
        “Quel âge as-tu?” demanda-t-elle.
        Ma réponse fusa automatiquement
    “Dix sept ans.”
        “Depuis combien de temps as-tu dix sept ans?

        J’essayais de ne pas rire à son ton sérieux. “Un bout de temps” admis-je.
        “D’accord” dit-elle enthousiaste. elle me sourit. Quand je la regardai, anxieux une nouvelle fois concernant son état mental, elle me sourit encore plus. Je grimaçais.
        “Ne ris pas” prevint-elle. “Mais comment se fait-il que tu sortes en plein jour?”
        Je ris malgré sa requête. Ses recherches n’avaient rien d’inhabituel. “Mythe” lui dis-je.
       
    “Le soleil vous réduit en cendre?”
        “Mythe”
        “Vous dormez dans des cercueils?”
        “Mythe”

        Dormir n’avait jamais fait partie de ma vie - pas jusqu’à ces dernières nuit, alors que je regardai Bella rêver...
        “Je ne dors pas,” murmurai-je, répondant un peu plus à sa question.
        Elle resta silencieuse un moment.
        “Jamais?” demanda-t-elle
        “Jamais” soufflai-je.

    Je regardai ses yeux, sous ses paupières, comme plongées dans un profond sommeil. Pas pour oublier, pas, comme je l’avais fait avant par ennui, mais parce que je voulais rêver. Peut-être, si je pouvais être inconscient, si je pouvais rêver, pourrais-je vivre quelques heures dans un monde ou elle et moi pouvions être ensemble. Elle rêvait de moi. Je voulais rêver d’elle.
        Elle me fixa a son tour, son expression pleine de questionnements. Je devais détourner le regard. Je ne pouvais pas rêver d’elle. Elle ne devrait pas rêver de moi.
        “Tu ne m’as pas encore posé la question a plus importante,” dis-je, ma poitrine plus dure et froide qu’avant. Je me devais de lui faire comprendre. A un certain point, elle devrait se rendre compte de ce qu’elle faisait. Je me devais de lui faire comprendre que tout cela avait de l’importance - plus que tout le reste. Le reste comme le fait que je l’aimais.
        “Laquelle est-ce?” demanda-t-elle, surprise.
        Cela rendit ma voix plus dure encore. “Tu ne te demandes pas ce que je mange?”
        “Oh. Ca”. Elle parla d’un ton calme que je ne pouvais pas interrompre.
        “Oui. Ca. Ne veux-tu pas savoir si je bois du sang?”
        Elle prit un peu de distance face à ma question. Finalement. Elle comprenait.
       
    “Eh bien, Jacob a dit quelque chose là dessus” dit elle.
        “Qu’a-t-il dit?”
        “Il a dit que vous ne...chassiez pas les gens. Il a dit que ta famille n’était pas supposé être dangereuse car vous chassiez seulement les animaux.”

        “Il a dit que nous n’étions pas dangereux?” repetai-je cyniquement.
        “Pas exactement” clarifia-t-elle. “ Il a dit que vous n’étiez pas supposé être dangereux. Mais les Quileutes ne vous voulaient pas sur leurs terres, juste au cas où.”
        Je regardai la route, mes pensées sans espoirs, ma gorge luttant avec cette soif féroce.
        “Alors, avait-il raison?” demanda-t-elle, aussi calmement que si je venais de lui confirmer des prévisions météos.
    “Sur le fait que vous ne chassiez pas les hommes?”
        “Les Quileutes ont une bonne mémoire.”

        Elle acquiesça doucement, perdue dans ses pensées.
        “Ne soit pas trop confiante cependant” dis-je rapidement.
    “Ils ont raison de garder leurs distances avec nous. Nous sommes très dangereux.”
        “Je ne comprends pas.”

        Bien sur que non elle ne comprenait pas. Comment lui faire voir?
        “Nous essayons” lui dis-je. “On y arrive la plupart du temps. Parfois nous faisons une erreur. Moi, par exemple, en étant seul avec toi.”
        Son parfum était toujours une entité à part entière dans la voiture. Je m’y habituai, je pouvais presque l’ignorer, mais je ne pouvais pas renier que mon corps était attiré par elle pour de mauvaises raisons. Ma bouche nageais dans le venin.
        “C’est une erreur? demanda-t-elle, comme si elle avait le coeur brisé. Cela me désarma. Elle voulait être avec moi - malgré tout cela, elle le voulait.
        L'espoir revint de nouveau et me frappa très fort.
        “Une erreur très dangereuse” lui dis-je honnêtement, espérant que la vérité cesse d’être importante.
        Elle ne répondit pas pendant un moment. Je pouvais entendre sa respiration changer - dans une direction qui n’indiquait pas la peur ;
        “Dis m’en plus” dit-elle soudainement, sa voix tordue du douleur.
        Je l’examinai attentivement.
        Elle souffrait. Pourquoi avais-je permit cela?
        “Que veux tu savoir de plus?” demandai-je essayant de trouver un moyen pour ne pas qu’elle souffre. Elle ne devais pas souffrir. Je ne pouvais pas la laisser souffrir.
        “Dis moi pourquoi tu chasses des animaux au lieu d’hommes” dit elle toujours souffrante.
        N'était-ce pas évident? Ou peut-être qu’elle s’en moquait aussi.
        “Je ne veux pas être un monstre.” murmurai-je.

        “Mais les animaux n te suffisent pas?

        Je recherchai une autre comparaison, une manière de lui faire comprendre. “Je ne suis pas bien sur, mais, disons c’est comme vivre de Tofu et lait de soja; nous nous considérons comme des végétariens, une petite blague entre nous. Cela ne satisfait jamais complètement notre faim - ou plutôt notre soif. Mais cela nous donne assez de force pour résister. La plupart du temps. “ Ma voix s’abaissait; j’avais honte du danger dans lequel je la mettais. Un danger que je continuai d’accepter...
       
    “Parfois, c’est plus difficile que d’autres.”
        “Est ce que c’est très difficile maintenant?”

        Bien sur, elle posait la question à laquelle je n’avais pas envie de répondre. “Oui” admis-je.
        Cette fois la réaction que j'attendait fut la bonne : sa respiration s'arrêta, son coeur s’emporta; Je l’attendait, mais ne la comprenait pas. Comment pouvait-elle ne pas être effrayé?
        “Mais tu n’as pas faim maintenant,” déclara-t-elle, parfaitement sur d’elle même.
       
    “Qu’est ce qui te laisse pensé ça?”
        “Tes yeux”
    dit-elle calmement. “je t’ai dit que j’avais une théorie. J’ai remarqué que les gens - les hommes en particulier - son plus maussade lorsqu’ils ont faim.”
        Je souris à sa description : maussade. C’était bien en dessous de la vérité. Mais elle avait raison sur toute la ligne. Comme d’habitude. “Tu es très observatrice n’est pas?” je ris de nouveaux.
        Elle sourit légèrement, la ride entre ses yeux réapparaissant comme si elle était concentrée ou quelque chose dans le genre.
        “Tu chassais ce week-end avec Emmett?” demanda-t-elle après que mon rire ce soit évanouis. Sa façon de parler si détendue était aussi fascinante que frustrante. Pouvait elle vraiment accepter tout cela sans ciller? J’étais plus choqué qu’elle.
        “Oui” lui dis-je, puis, alors que j’allais la laisser la dessus, je ressentis le même besoin que dans le restaurant; je voulais qu’elle me connaisse. “Je ne voulais pas partir” je continuai doucement “mais c’était nécessaire. Il m’est plus facile d’être avec toi quand je n’ai pas soif.”
        “Pourquoi ne voulais-tu pas partir?”
        Je pris une grande inspiration, puis me tournait pour la regarder droit dans les yeux. Ce genre d'honnêteté était beaucoup plus difficile.
        “Ca me rend... anxieux”, je pensais que ce mot suffirait, pourtant, il n’était pas assez fort, “d’être loin de toi. Je ne plaisantais pas Jeudi dernier, quand je t’ai demandé de faire attention de ne pas tomber dans l’Océan ou te faire écraser. J’ai été distrait tout le week-end, m’inquiétant pour toi. Et après ce qui est arrivé ce soir, je suis surpris que tu ai réussit à survivre tout le week-end sans une écorchure.” Puis je me souvins de ses blessures aus mains.
    “Enfin presque sans écorchure.”
        “Quoi?”
        “Tes mains”
    lui rapelai-je.
        Elle les regarda en grimaçant. “Je suis tombée”.
        j’avais eu raison. “C’est bien ce que je pensais” dis-je incapable de réprimer un sourire. “J’imagine, qu’avec toi ca aurait pu être pire - et cette possibilité ma tourmenté tout le temps ou j’étais parti. Ce furent trois jours trés long. J’ai vraiment rendu Emmett complètement fou.” Honnêtement, c’était toujours le cas. J'énervais probablement toujours Emmett et le reste de la famille. Excepté Alice...
        “Trois jours? dit-elle, la voix aiguë. “Je croyais que tu étais rentré aujourd’hui seulement?”
        Je ne comprenais pas son ton.
    “Non, nous sommes revenus Dimanche.”
        “Alors pourquoi n’étais-tu pas au lycée?”
    demanda-t-elle. Son irritation me déboussola. Elle ne semblait pas réaliser que cette question avait un rapport avec ma mythologie.
        “Eh bien tu as demandé si le soleil nous blessait, et ce n’est pas le cas. Mais nous ne pouvons pas sortir en pleine lumière, pas si il y a du monde autour.”
        Je la distrayais de ce qui l’a contrariai mystérieusement. “Pourquoi?” demanda-t-elle, allongant sa tête sur le côté.
        Je doutais trouver une analogie appropriée pour expliquer cela. Donc je décidai de simplement lui dire, “Je te montrerai un jour”. Puis je me demandai si je tiendrai cette promesse. La reverrai-je après ce soir? L’aimais-je assez pour m’éloigner d’elle?
        “Tu aurais pu m’appeler,” dit-elle.
        Quelle conclusion étrange. “Mais je savais que tu allais bien.”
       " Mais moi je ne savais pas où tu étais. Je - “ Elle s'arrêta soudainement regardant ses mains .
       
    “Quoi?”
        “Je n’ai pas aimé”
    dit-elle timidement, la peau de ses joues rougissant. “ Ne pas te voir. Ca me rend anxieuse aussi.”
        Es-tu heureuse maintenant? me demandai-je à moi même. Et bien voilà ma récompense pour avoir espéré.
        J’étais perplexe, exaltant, horrifié - surtout horrifié - que tous mes rêves les plus fous se trouvent si proche d’être exaucer. Voilà pourquoi ça ne la dérangeai pas que je sois un monstre. Et pour cette exacte même raison, je me fichai complètement des règles a présent.
        Pourquoi le bien et le mal n’avait plus d’influence sur moi. Pourquoi toutes mes priorités s’étaient-elles éclipsées laisser cette fille se glisser en haut de ma liste.
        Bella m’appréciait aussi.
        Je savais que ça n’était rien en comparaison de combien moi je l’aimais. Mais c’était assez pour qu’elle risque sa vie en étant assise à côté de moi. Et y prendre plaisir.
        Assez pour la blesser si je faisais la bonne chose, c’est à dire, m’éloigner d’elle.
        Y avait-il quelque chose que je pourrais faire et qui ne la blesserait pas? Quoi que ce soit?
        J’aurais du garder mes distances. Je n’aurais jamais du revenir à Forks. Je ne lui apporterai que de la souffrance.
        Cela m’empecherait-il de rester ici? Empirant la situation?
        Cette sensation à présent, sa chaleur sur ma peau...
        Non. Rien ne pourrait m'arrêter.
        “Ah” grognais-je pour moi-même.
    “Ca devient compliquer”.
        “Qu’est ce que j’ai dis?”
    demanda-t-elle, ramenant rapidement la faute sur elle.
        “Ne vois-tu pas Bella? C’est une chose que je souffre, mais c’est totalement différent si toi tu commences à être impliquée. Je ne veux pas que tu souffres ainsi.” C’était un mensonge, et c’était la vérité. L'égoïste en moi planait de savoir qu’elle me voulait autant que je la voulais. “C’est mal. C’est risqué. Je suis dangereux Bella - s’il te plaît, rentre toi ça dans le crâne.”
        “Non”.  Elle fit la moue.
        “Je suis sérieux.” Je luttai avec moi même si fort -  moitié désespéré qu’elle accepte, à moitié qu’elle ne s’échappe pas - que les mots sortirent de ma bouche en un grognement.
        “Moi aussi je sui sérieuse” insista-t-elle. “Je te l’ai dit, ça n’a pas d’importance ce que tu as. C’est trop tard.”
        Trop tard? Le monde fut désespérément noir et blanc durant une seconde interminable tandis que je regardai les ombres rampant vers l’image de Bella endormie. Inévitable, instoppable. Elles volèrent la couleur de sa peau, la plongeant dans les ténèbres.
        Trop tard? La vision d’Alice tourna dans mon esprit, les yeux rouge  sang de Bella fixant mon impassivité. Sans expression - mais il était impossible qu’elle ne me haïsse pas pour ce future. Me haïr pour lui avoir volé quelque chose. Voler sa vie et son âme.
        Il ne pouvait pas être trop tard.
        “Ne redis jamais ça” sifflai-je.
    Elle regarda à travers la fenêtre, se mordant les lèvres de nouveau. Ses mains étaient serrées en poings sur ses cuisses. Sa respiration s’accéléra puis se perdit.
        “A quoi penses-tu?” Je devai savoir.
        Elle secoua la tête sans se retourner. Je vis quelque chose briller, comme du cristal, sur sa joue.
        L’agonie. “Est ce que tu pleures?” Je l’avais fait pleurer. Je lui avais fait mal à ce point.
        Elle balaya ses larmes du dos de la main.
        “Non” mentit-elle, la voix brisée.
        Un instinct enfoui me poussa à tendre ma main vers elle - à cette instant je me sentais plus humain que je ne l’avais jamais été. Puis je me souvins que je...ne l’était pas.
        “Je suis désolé” dis-je les mâchoires verrouillées. Pourrais-je un jour lui dire à quel point j’étais désolé? Désolé pour toutes ces erreurs stupides que j’avais fait. Désolé pour mon égoïsme sans borne. Désolé qu’elle soit assez malchanceuse pour être l’objet de mon premier amour tragique. Désolé, aussi, pour les choses qui n’était pas de mon ressort - que je fus le monstre choisit par le destin pour mettre un terme à sa vie.
        Je pris une profonde inspiration - ignorant ma réaction violente au parfum de la voiture - essayant de me ressaisir.

    Je voulais changer de sujet, pour penser à quelque chose d’autre. Heureusement pour moi, ma curiosité à propos de cette fille était insatiable. J’avais toujours une question en réserve.
       
    “Dis moi quelque chose,” dis-je
        “Oui”
    demanda-t-elle sèchement, les larmes inondant toujours sa voix.
        “A quoi pensais-tu ce soir, juste avant que je ne débarque? Je n’ai pas compris ton expression - tu n’avais pas l’air effrayée, c’est comme si tu t’étais concentré sur quelque chose trés fort”. Je me souvenais de son visage - essayant d’oublier les yeux à travers desquels je la regardai - de sa détermination.
        “J’essayai de me rappeler comment immobiliser un adversaire,” dit-elle, la voix calme. “Tu sais, self-défense. J’allais lui écraser le nez jusqu’à lui rentrer dans le crâne.”
    Son calme disparut avant la fin de son explication. Son ton se transforma en haine. Ce n’était pas une hyperbole, et sa furie de petit chat n”était pas drôle non plus. Je pouvais voir sa silhouette frêle - la peau sur les os - dominée par ces hommes, baraqués aux gros poings, prêts à lui faire du mal. La furie bouillait au fond de ma tête.
        “Tu allais te battre avec eux?” je voulais grogner. Ses instincts étaient mortels - pour elle même. “Tu n’as pas penser à courir?”
        “Je tombe souvent quand je cours” dit-elle embarrassée.

        “Et appeler à l’aide?”
        “J’allais le faire.”

        Je secouai la tête incrédule. Comment avait-elle réussit à survivre avant d’arriver à Forks?
        “Tu avais raison” lui dis-je, la voix amère. “Je combats vraiment le destin en essayant de garder en vie.”
        Elle soupira, regardant à travers la vitre. Puis elle me regarda de nouveau.
        “Te verrai-je demain?” demanda-t-elle de façon abrupte.
        Puisque j’allais direct en enfer - autant profiter du voyage.
        “Oui- j’ai d’un devoir à rendre aussi.” Je lui sourit, ça faisait du bien. “Je te garderai une place à la cantine.”
        Son coeur s’emballa, et mon coeur mort sembla soudain se réchauffer.
        J'arrêtais la voiture en face de la maison de son père. Elle ne fit aucun mouvement pour sortir, et me quitter.
        “Tu promets que tu seras la demain? insista-t-elle.

        “Je promets.”

        Comment pouvais-je retirer autant de bonheur en faisant le mauvais choix? Il y avait quelque chose d'inapproprié la dedans.
        Elle acquiesça pour elle même, et commença a retirer ma veste.
        “Garde la” lui assurai-je rapidement.
        Je préférai qu’elle garde quelque chose qui m’appartenait. Un symbole, tout comme la capsule de bouteille au fond de ma poche...”Tu n’as pas de veste pour demain.”
        Elle me la tendit, souriant d’un air piteux. “Je ne veux pas avoir à expliquer ca à Charlie” me dit-elle.
        J’imagine que non. Je lui souriai à mon tour.
        “Ah oui bien sur.”
        Elle posa sa main sur la poignet, puis arrêta son geste. Elle ne désirait pas partir, et je ne voulais pas la laisser s’en aller.
        La savoir sans protection, même pour quelques instants...
        Peter et Charlotte était loin déjà, au delà de Seattle, sans aucun doute. Mais il y avait toujours d’autres. Ce monde n’étais pas un endroit sur pour quelque humain que ce soit, et pour elle, cela semblait encore plus dangereux que pour les autres.
        “Bella?” demandai-je, surpris pas la simple plaisir que j’avais a à dire son nom.
       
    “Oui?”
        “Est ce que tu peux me promettre quelque chose?
        “Oui,”
    accepta-t-elle facilement, puis ses yeux se plissèrent comme si elle avait imaginait une raison d’objecter.
        “Ne vas pas dans les bois toute seule” l’avertis-je, me demandant si cette requête était digne de l’objection dans ses yeux.
        Elle cligna des yeux, surprise “Pourquoi?”
        Je jetai un regard noir au ténèbres. Le manque de lumière n’était pas un problème pour mes yeux, mais cela ne gênerai aucun autre traqueur. Cela aveuglait seulement les humains.
        “Je ne suis pas toujours la chose la plus dangereuse ici,” lui dis-je. “Essayons d’en rester là.”
        Elle frissonna mais retrouva rapidement son calme, et sourit même en me lançant, “Si tu le dis”.
        Son haleine toucha mon visage, si douce et chargée.
        j’aurais pu rester ici toute la nuit, mais elle avait besoin de dormir. Les deux désires semblaient d'égal importance alors qu’ils continuaient de se faire la guerre : la vouloir pour moi versus vouloir sa sécurité.
        Je soupirant devant l’impossible situation. “Je te vois demain” dis-je, sachant que je la reverrai bien avant cela. Mais elle ne me verrai pas avant demain.
        “Ok à demain” acquisca-t-elle en ouvrant la porte.
        L’agonie une nouvelle fois la regarder s’éloigner.
        Je me penchait vers elle, désireux de la retenir avec moi. “Bella?”
        Elle se tourna, figée, surprise que nos visages se retrouve si proches.
        Moi aussi j’étais submergé par la proximité. Le chauffage m’envoyai des effluves de son parfum par vague, caressant mon visage. Je pouvais sentir la douceur de sa peau. ..
        Son coeur s’emporta et ses lèvres s’ouvrirent.
    “Dors bien” murmurai-je, me reculant avant que l’urgence dictée par mon corps - soit la soif familière, ou la toute nouvelle et bizarre faim que je ressentais soudainement - ne me fasse faire quelque chose qui pourrait la blesser.
        Elle resta assise dans faire un mouvement pendant un petit moment, les yeux grands ouverts et  et stupéfaits. éblouie j’imagine.
        Tout comme moi.
        Elle reprit ses esprits - son visage restant toutefois un peu perplexe - tomba à moitié de la voiture, s'emmêlant les pieds, se rattrapant à la portière pour se relever.
        Je gloussai - trop bas pour qu’elle m’entende.
        Je la regardai marcher en trébuchant jusqu’au porche. En sécurité pour le moment. Je reviendrai vite pour m’en assurer.
        Je pouvais sentir ses yeux me suivie tandis que je conduisais dans la rue sombre.
        C’était une situation tellement différente de ce à quoi je m’étais habitué. D’habitude, je pouvais simplement me regarder m’éloigner à travers les yeux de quelqu’un. C’était étrangement excitant - cette sensation insaisissable de se sentir épié. Je savais que c’était simplement parce qu’il agissait de ses yeux.
        Un millions de pensées se chassèrent les unes les autres dans me esprits tandis que je conduisais sans but dans la nuit.
        Pendant un long moment je fis des cercles dans les rues, sans direction fixe, pensant à Bella et le soulagement incroyable de savoir qu’elle connaissait la vérité. Je n’avais plus à me soucier qu’elle découvrit qui j’étais réellement. Elle savait. Et ça ne la dérangeait pas. Même si c’était évidemment une mauvaise chose pour elle, c’était étonnamment libérateur pour moi.
        Plus que ça, Je pensai à Bella et me récompensait avec l’amour. Elle ne pouvait pas m’aimer comme moi je l’aimais - une chose si irrésistible, dévorante, cet amour écrasant aurait probablement brisé son corps fragile. Mais elle se sentait assez forte. Assez forte pour repousser la peur instinctive. Assez pour vouloir être avec moi. Et être avec elle était le plus grand des bonheurs que je n’avais jamais connus.
        Pendant un moment - alors que j’étais seul, ne blessant personne pour une fois - je me permis de ressentir ce bonheur sans la notion tragique. Etre juste heureux qu’elle m’apprécie. Simplement exulter du triomphe d’avoir acquis son affection. Imaginant être prés d’elle jour après jour, entendant sa voix, gagnant ses sourire.
        Je rejouai ce sourire dans ma tête, voyant les coins de ses lèvres se lever, les fossettes se dessinant sur ses joues, ses yeux chauds... Ses doigts avaient été si chaud et doux sur ma main ce soir. Je m’imaginai touchant sa peau délicate, en caressant ses joues - soyeuses, chaudes...tellement fragiles. De la soie sur de la glace...affreusement cassable.

    Je ne vis pas où mes pensées m’emmenaient jusqu’à ce qu’il ne soit trop tard. Alors que je m’attardais sur sa vulnérabilité dévastatrice, de nouvelles images de son visage firent irruption dans mes fantaisies.
        Perdue dans l’ombre, pâle sous l’effet de la peur - pourtant les mâchoires fermes et déterminées, les yeux féroces, pleins de concentration, son corps fin tendus pour attaquer les imposantes formes rassemblées autour d’elle, des cauchemars dans l’obscurité...
        “Ah”, grognai-je mijotant dans la haine, que j’avais perdu face à cette joie, prêt a éclater de nouveau dans un accès de rage.
        J’étais seul. Bella était, je le croyais, en sécurité chez elle; pour un moment j’étais furieusement content que Charlie Swan - chef de la Police Locale, entraîné et armé - soit ton père. Cela voulait forcement dire quelque chose, procurer un bouclier à Bella.
        Elle était en sécurité. Cela ne me ralentirait pas ma vengeance...
        Non. Elle méritait mieux. Je ne la laisserait pas s’enticher d’un meurtrier.
        Mais...que faire des autres?
        Bella était en sécurité, certes. Angela et Jessica l’étaient aussi, sûrement, au fond de leurs lits.
        Et pourtant un monstre était libre dans les rues de Port Angeles. Un monstre humain - cela devenait-il un problème exclusivement humain? Commettre le meurtre que je désirai commettre ce soir était mal.  Je le savais. Mais le laisser en liberté, libre d’attaquer de nouveau ne pouvais pas être bien non plus.
        L'hôtesse blonde du restaurant. La serveuse que je n’avais pas vraiment regardé. Les deux m’avaient irrité d’une façon très triviale, mais cela ne voulait pas dire qu’elle méritait d’être mises en danger.
        N’importe laquelle d’entre elles pouvait être la Bella de quelqu’un.
        Le fait de réaliser cela me décida.
        Je dirigeai la voiture vers le Nord, accélérant, maintenant que j’avais un but. Dés que j’avais un problème qui me dépassait - quelque chose de tangible comme celui ci - je savais ou aller pour trouver de l’aide.
        Alice était assise sur le porche, m’attendant. Je me garai en face de la maison plutôt que de faire le tour du garage .
        “Carlisle étudie" dit Alice avant même que j’ai demandé.
        “Merci” dis-je ébouriffant ses cheveux au passage.
        Merci de m’avoir rappelé, pensa-t-elle pleine de sarcasmes.
        “Oh”. Je m'arrêtai prés de la porte, sortant le téléphone et l’ouvrant au passage. “Désolé, je n’ai même pas vérifié qui m’avait appelé. j’étais...occupé.”
       
    “Oui, je sais. Je suis désolé moi aussi. Quand j’ai vu ce qu’il se tramait tu étais déjà en chemin.”
        “C’était juste”
    murmurai-je.
        Désolée, repeta-t-elle, honteuse.
        Il m’était facile d’être généreux en sachant Bella en sécurité. “Ne le soit pas. Je sais  que tu ne peux pas tout voir. Personne ne s’attend à ce que tu sois omnisciente Alice.”
       
    “Merci”
        “J’ai faillit t’inviter à dîner ce soir - est ce que tu as vu ça avant que je ne change d’avis?”

        Elle me fit un grand sourire.
    “Non, j’ai loupé ça aussi. J’aurais aimé savoir. Je serais venue.”
        “Sur quoi te concentrais-tu pour louper tant de choses?

        Jasper pense à notre anniversaire. Elle rit. Il essait de ne pas prendre de décision pour mon cadeau, mais je pense avoir un bonne idée...
       
    “Tu es scandaleuse.”
        “Yep.”

        Elle pressa ses lèvres puis me fixa, un pointe d’accusation dans son expression. Je ferai plus attention plus tard. Vas-tu leur dire qu’elle sait?
        Je soupirai. “Oui, plus tard.”
        Je ne dirai rien. Fais moi une faveur et attend que je ne sois pas dans le coin pour le dire à Rosalie, ok?
        Je tressailli. “Bien sur”
        Bella l’a bien pris.
        “Trop bien”
        Alice me sourit de nouveau. Ne la sous-estime pas.
        J’essayais de bloquer l’image que je ne voulais pas voir - Bella et Alice, meilleures amies.
        Impatient à présent, je soupirai fortement. Je voulais en finir avec la prochaine étape de la soirée. Mais j’étais inquiet de quitter Forks...
        “Alice...” commencai-je. Elle vit ce que je prévoyais de lui dire.
        Tout ira bien pour elle ce soir. Je surveille à présent. Elle a vraiment besoin d’une surveillance 24h/24 n’est ce pas?

        “Au moins.”
        “De toutes façon, tu seras bientôt avec elle.”

        Je pris une grande respiration. Ces mots étaient si beaux.
        “Vas-y - finis en avec ça pour que tu puisses être la ou tu veux être.” me dit-elle.
        J'acquiesçais, et me dépêchais de monter dans la chambre de Carlisle.
        Il m’attendait, les yeux sur la porte plutot que sur le gros livres posé sur son bureau.
        “J’ai entendu Alice te dire où me trouver” dit-il en souriant.
        C’était un soulagement d’être avec lui, de voir son empathie et cette profonde intelligence dans ses yeux. Carlisle saurait quoi faire.
       
    “J’ai besoin d’aide.”
        “Ce que tu veux Edward”
    promit-il.
       
    “Est ce que Alice t’as dit ce qui est arrivé à Bella ce soir?”
        Ce qui est presque arrivé
    corrigea-t-il.
        “Oui presque. J’ai un dilemme Carlisle. Tu vois, je veux...vraiment...le tuer.” Les mots sortirent vite et avec passion. “Tellement. Mais je sais que c’est mal, parce que c’est de la vengeance, pas de la justice. De la haine sans impartialité. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas juste de laisser un violeur et tueur en série déambuler dans les rues de Port Angeles! Je ne connais pas d’humains là bas, mais je ne peux pas laisser quelqu’un prendre la place de Bella comme victime. Ces autres femmes - quelqu’un pourrait ressentir pour celle ce que je ressens pour Bella. Ils pourraient souffrir autant que moi si elle avait été blessé. Ce n’est pas juste - “
        Son large sourire imprévu m'arrêta dans mon flot de paroles.
        Elle est bien pour toi n’est ce pas? Tellement de compassion, tellement de contrôle, je suis impressionné.
       
    “Je ne fais pas la pèche au compliment Carlisle.”
        “Bien sur que non. Mais je ne peux pas retenir mes pensées n’est ce pas?”
    Il sourit de nouveau.” Je vais m’en occuper. Tu peux te relaxer. Personne ne sera blesser à la place de Bella."
        Je vis le plan dans sa tête. Ce n’était as exactement ce que je voulais, cela ne satisferait pas ma soif de brutalité, mais je pouvais voir que c’était la bonne chose à faire.
        “Je vais te montrer ou le trouver” dis-je.
        “Allons-y.”
        Il attrapa son sac noir au passage. J’aurais préféré une forme de sédation plus agressive - comme lui briser le crâne - mais je laisserai Carlisle gérer cela à sa façon.
        Nous primes ma voiture. Alice était toujours sur les marches. Elle fit un grand sourire et nous salua de la main tandis que nous nous éloignions. Je savais qu’elle avait regardé le futur pour moi; nous n’aurions aucune difficulté.
       
     
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    Chapitre 10. Théorie (part.2) <o:p></o:p>

    Le voyage fut rapide sur la sombre route déserte. J'éteignais mes phares pour ne pas ne pas attirer l’attention. Cela me fit sourire d’imaginer comment Bella réagirait à ce la vitesse à laquelle nous roulions à présent. Je serais déjà en train de rouler plus lentement que d’habitude - pour prolonger le temps passé avec elle - dés qu’elle objecterait.
        Carlisle pensait à Bella aussi.
        Je n’avais pas prévu qu’elle serait aussi bénéfique pour lui. C’est inattendu. Peu-être que cela devait se dérouler ainsi. Peut-être qu’il y a quelque chose derrière tout ça. Seulement...
        Il s’imagina Bella la peau froide, les yeux rouges sang, puis fit disparaître cette image.
        Oui. Seulement. Bien sur. Qu'y aurait-il de bon à détruire quelque chose de si pure et adorable?   
        Je jetai un regard dehors, toute ma joie de cette soirée détruite par ses pensées.
        Edward mérite le bonheur. Il l l’a acquis. Cette férocité dans les pensées de Carlisle me surpris. Il doit y avoir un moyen.
       
        J’aurai aimé croire à ses paroles - n’importe laquelle des deux. Mais il n’y avait rien derrière ce qui arrivait à Bella. Juste le destin, vicieux, horrible, amère, qui ne voulait pas donner à Bella la vie qu’elle méritait.
        Je ne m’attardais pas à Port Angeles. J’amenai Carlisle dans la rue ou la créature dénommée Lonnie noyait sa déception avec ses amis - deux d'entre eux s’étaient déjà évanouis. Carlisle pouvait voir à quel point cela était dur pour moi d’être aussi prés - d’entendre les penser de ce monstres, de voir ses souvenirs, les souvenirs de Bella mélangés à ceux d’autres filles pas assez chanceuse pour se faire sauver.
        Ma respiration s’accéléra. Je serrai le volant.
        Va-t-en Edward, me dit-il gentiment. Je vais m’en occuper. Rejoins Bella.
        C’était exactement ce qu’il fallait me dire. Son nom était la seule distraction pour moi à ce moment.
        Je le laissait dans la voiture et courus jusqu’à Forks, tout droit, à travers la foret endormie. Cela me prit moins de temps qu’à l’aller dans la voiture. Seulement quelques minutes après, j'escaladais le flan de sa maison, me glissant à travers la fenêtre.
        Je soupirai silencieusement, soulagé. Tout était en place. Bella était en sécurité dans son lit, rêvant, ses cheveux mouillés, emmêlés tels des algues sur son oreiller.
        Mais, contrairement aux autres nuits, elle était recroquevillée dans ses draps, les coins de sa couette bien calés sous ses épaules. Elle avait sûrement froid. Avant que je puisse m'asseoir dans ma chaise habituelle, elle frissonna dans son sommeil, et ses lèvres tremblèrent.
        Je réfléchis durant un moment, puis me décontracté en sortant dans le couloir, explorant une nouvelle partie de a maison pour la première fois.
        Les ronflements de Charlie étaient assez forts. Je pouvais presque attraper ses rêves. Quelque chose concernant la force de l’eau, et l’attente patiente...une partie de pêche, peut-être?
        Là, en haut des escaliers se trouvait un placard plein de promesses. Je l’ouvris, plein d'espoir, en trouvant ce que je cherchai. Je pris la plus grosse des couvertures de la toute petite étagère, et la ramenait dans sa chambre. Je la rangerait avant qu’elle ne se réveille, et personne n’en saurait jamais rien.
        Retenant ma respiration, j’étalai précautionneusement la couverture sur elle; elle ne réagit pas à l’excédant de poids. Je retournai dans la chaise à bascule.
        Tandis que j'attendais anxieusement qu’elle se réchauffe, je pensai à Carlisle, me demandant ce qu’il faisait en ce moment. Je savais que son plan se déroulerait sans problème - Alice l’avait vu.
        Penser à mon père me fit soupirer - Carlisle me faisait trop confiance. J’aurais aimé être l personne qu’il pensait que j’étais. Cette personne, celle qui méritait d’être heureux, qui pourrait espérer être digne de cette fille endormie. Combien les choses seraient différentes si je pouvais être cet Edwatd la.
        Alors que je méditai la dessus, une image étrange surgit dans mon esprit.
        Pendant un moment, le destin maléfique que j’avais imaginé, celui qui annonçait la destruction e Bella, fut remplacé par le plus fou et téméraire des anges. Un ange gardien - quelque chose qui ressemblait à la version de Carlisle me concernant. Avec un sourire insouciant sur ses lèvres, les yeux bleus ciel pleins d'espièglerie, l’ange représentant Bella d’une telle façon qu’il m’était impossible de la négliger. Un parfum d’un puissance ridicule demandant mon attention, l’esprit silencieux enflammant ma curiosité, une beauté silencieuse retenant mes yeux, un esprit altruiste pour gagner mon estime. Enlever l’instinct naturel de survie - pour que Bella puisse accepter de rester auprès de moi - et finalement, ajouter un don pour attirer les ennuis.
        Avec un rire imprudent, l’ange irresponsable  propulsa sa fragile création directement sur mon chemin, croyant allègrement  que ma moralité défectueuse suffirait à maintenir Bella en vie.
        Dans cette vision je n’étais pas la punition de Bella, elle était ma récompense.
        Je secouais ma tête devant la fantaisie cet ange sans jugeote. Il n’était pas mieux que le destin maléfique. Je ne pouvais pas m’incliner devant un pouvoir supérieur qui agirait de manière si stupide et dangereuse. Au moins le destin, je pouvais le combattre.
        Et je n’avais pas d’ange. Ils étaient réservés aux bonnes gens - les gens comme Bella. Ou donc était passé son ange? La surveillait-il?
        Je riais en silence, surpris en réalisant, qu’à ce moment précis, je remplissais ce rôle.
        Un ange vampire - c’était extensible.
        Environ une demi heure plus tard, Bella se relaxai sous son cocon. Sa respiration s'enfonça et elle commença a murmurer. Je souris, satisfait. C’était une petite chose, mais au moins, elle dormirait mieux ce soir, parce que j’étais là.
        “Edward” soupira-t-elle, et elle sourit, elle aussi.
    Je repoussai la tragédie pour le moment, me laissant être de nouveau heureux.
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